Soyons fiers…
Après l’émotion et le choc, place à l’analyse. La candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du monde 2026 a révélé nos atouts et nos limites. Il faut d’ores et déjà reconnaître que le comité de candidature, piloté par Moulay Hafid Elalamy et Fouzi Lakjaâ, a fait un excellent travail. Il faut aussi rendre hommage aux dizaines de cadres qui se sont donnés corps et âme afin de présenter un livrable de qualité. Mais le plus important à retenir dans cette histoire, c’est que le Maroc a su résister quand d’autres auraient aisément fait volte-face. L’on se rappelle le séisme provoqué par la communication fracassante et menaçante de Trump. D’aucuns, à la place du Maroc, auraient retiré leur candidature puisque l’on est passé de la passion sportive à l’épreuve de force. Et sur ce registre, aucun autre pays n’aurait fait le poids devant les États-Unis de Trump, même un pays de l’Union européenne.
L’histoire retiendra que le géant mondial à dû recourir à tous les moyens pour venir à bout de la concurrence d’un pays africain, le Maroc. Soyons donc fiers de cette expérience et de ce parcours qui nous a placés, des mois durant, sur le devant de la scène mondiale.
L’autre leçon à retenir est relative à nos limites. Il faut retenir une bonne fois pour toutes qu’il ne suffit pas d’avoir un dossier garni de maquettes et de projets futurs pour passer. Il faut être prêt à 75% le jour de la présentation de sa candidature, et non à 25%. Un message reçu par notre pays, qui doit mettre à exécution au moins la moitié de son bid book. Il ne faut rien lâcher; ce ne sera que partie remise si l’on sait capitaliser sur ce parcours afin de relancer le développement du pays. Le citoyen marocain le mérite.