Opinions

Edito. Positive bancaire

Le secteur bancaire coté en bourse confirme clairement sa bonne forme, dans un paysage économique encore traversé par des incertitudes. Loin des flambées conjoncturelles ou des effets d’aubaine, la reprise qui se dessine semble portée par des dynamiques structurelles avec comme ingrédients le redressement de la rentabilité, la consolidation de la liquidité et l’alignement des fondamentaux sur la base d’une trajectoire de croissance plus lisible. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, d’ailleurs.

Avec un ROE moyen dépassant les 12%, un PNB en hausse de près de 13% et une progression du résultat net de 27%, les bancaires retrouvent leur capacité à dégager de la valeur de manière soutenue. Plus encore, elles le font dans un environnement devenu plus complexe, où la maîtrise des charges, la gestion prudente du risque et la discipline financière s’imposent comme leviers principaux.

Le coefficient d’exploitation à son plus bas depuis plus d’une décennie n’est pas un simple indicateur technique. Il traduit une transformation plus profonde, celle d’un secteur qui a su rationaliser sans sacrifier la dynamique. Le redémarrage du crédit à l’équipement, moteur traditionnel de l’investissement, en est une autre illustration.

Dans un contexte de relance industrielle et d’ambitions renouvelées en matière d’infrastructures, les banques réaffirment leur rôle d’accompagnateur du développement. Cette orientation est d’autant plus significative qu’elle s’appuie sur une collecte de dépôts en forte croissance, signe tangible d’une confiance renouvelée des agents économiques dans le système bancaire.

Pourtant, malgré cette solidité retrouvée, le marché reste prudent. Les niveaux de valorisation actuels, inférieurs à leur moyenne historique, laissent entrevoir une marge d’ajustement. Le potentiel de revalorisation boursière est bien là, encore conditionné à une consolidation durable des performances et à une normalisation du risque sur certaines zones d’exposition.

La remontée des dividendes et leur prévisibilité croissante constituent, à ce titre, un autre facteur de soutien. Il serait prématuré de parler de cycle euphorique. Mais les signaux sont au vert. Le secteur bancaire semble avoir passé un cap, via une amélioration progressive et méthodique, des indicateurs clés. Il faut maintenant que cela s’inscrive dans le long terme.

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO



Banques cotées : la rentabilité redécolle, les marchés suivent


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