Edito. PLF 2026, entre réformes et rigueur

Poser l’équation du Projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice prochain suppose d’en cerner l’ensemble des variables, mais lorsque celles-ci sont d’ordre exogène et d’ampleur conséquente, le défi devient d’autant plus corsé.
Pour le gouvernement, derrière les équilibres projetés et les grands chantiers programmés, la proposition d’un PLF à la hauteur des ambitions affichées pour l’année 2026 relève d’une besogne délicate. Car, d’une part, il faut poursuivre les réformes et maintenir la trajectoire de transformation sociale.
Et, d’autre part, il est impératif de contenir le déficit et de réduire le taux d’endettement. Ce qui est certain, c’est que l’objectif de 3% de déficit à l’horizon 2028, escompté dans le programme budgétaire triennal, témoigne d’une volonté de discipline budgétaire. Mais entre un ralentissement global, des tensions géopolitiques persistantes et des marges de manœuvre étroites, cette rigueur découle, plus que tout, d’une contrainte de pilotage, imposant de garder en diapason objectifs annoncés et capacités réelles d’exécution.
À ce stade, les intentions sont claires et les lignes de force identifiées. Néanmoins, il est certain que des arbitrages concrets devront être opérés.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO