Culture de la «gagne»
Au bout de deux matchs en Mondial, on comptabilise zéro point et zéro but. C’est le constat pragmatique, au-delà des applaudissements de circonstance et du satisfecit trompeur. Car, à voir les réactions des Marocains, on se demande pourquoi nous nous contentons de peu. Et cela est valable pour tous les secteurs: économie, politique, développement, etc.
En clair, nous n’avons pas cette culture de la «gagne» et la volonté de se surpasser. Déjà, la valeur «travail» au Maroc est plutôt subjective, puisque même dans le domaine professionnel, on atteint rarement un rythme de 80%, sans parler du plein régime (à 100%) qui relève de l’utopie. On cherche toujours des prétextes pour justifier un échec, alors qu’au final, un échec en demeure un, quelles qu’en soient les causes. C’est pourquoi il ne faut pas être surpris de ce satisfecit quasi-général au lendemain de la défaite.
Revenons au football: en 40 ans, le Maroc affiche un piètre bilan. Une seule Coupe d’Afrique, vieille de presque un demi-siècle, et un passage au deuxième tour de la Coupe du monde en 1986, il y a 32 ans ! C’est pourquoi on a organisé un retour triomphal de l’équipe nationale en 2004, après sa… défaite en finale face à la Tunisie. Depuis, on n’a fait que jubiler devant des défaites de l’équipe nationale, on a inculqué une culture de la «loose» au lieu d’apprendre au citoyen la rage de vaincre. Le constat est sans appel. Quand d’autres Nations avancent, au Maroc, on méprise la notion de «temps» et la valeur «travail». Prenez comme exemple le coup de gueule royal sur notre modèle de développement, obsolète et dépassé. Un an après, rien n’a encore été fait et «celui qui veut gagner, l’année est longue».