Edito. Souffle perdu

Ce n’est plus une surprise, en particulier pour ceux qui disposent de titres dans leur portefeuille. L’immobilier a perdu sa cote à la Bourse de Casablanca qui, elle, à l’inverse, s’envole. Si les banques et les télécoms font la course en tête, les immobilières restent à l’arrêt. Même avec un programme d’aide publique à l’achat lancé en grande pompe, les valeurs immobilières n’arrivent pas à retrouver leur souffle.
Ce n’est pas que les entreprises manquent toutes de résultats. Alliances, par exemple, affiche des chiffres encourageants. Mais cela ne suffit plus. Le marché n’a vraisemblablement plus envie de miser sur des cycles longs, des dettes lourdes et des plans de redressement qui s’éternisent. Aujourd’hui, les investisseurs cherchent autre chose.
De la régularité, de la lisibilité, des flux visibles. C’est ce que proposent les foncières comme Aradei Capital, ou les OPCI, qui reposent sur des actifs solides et des revenus stables qui ont tendance à rassurer les boursicoteurs. Concrètement, il ne faut pas croire que le marché boude le secteur immobilier en tant que tel. Il sanctionne davantage une ancienne manière de le faire.
L’investisseur en bourse veut des structures plus agiles, plus transparentes, capables de s’adapter à un monde où la volatilité est devenue la norme. Les sociétés immobilières de la cote ont une carte à jouer, à condition de changer de jeu. Promettre ne suffit plus.
Il faut désormais convaincre, livrer et sécuriser pour regagner la confiance. Cela repose sur des résultats concrets, visibles et durables et pas uniquement sur des promesses.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO