La belle leçon !
Les élections partielles de Tétouan et Settat auront démontré, encore une fois, les limites de nos partis politiques. Ainsi, à Settat, le PAM s’est rappelé de ses vieux démons en faisant appel aux notables dans une circonscription où l’argent a circulé à flots.
À Tetouan, le PJD a certes récupéré son siège, mais a perdu des points en crédibilité, puisqu’il a cautionné un tricheur qui a pourtant été débouté par la Cour constitutionnelle ! Le comble, c’est que Abdelilah Benkirane allait même présider un meeting électoral de soutien à Idaamar, l’élu déchu pour tricherie, si ce n’est les conseils de certains membres avertis du parti qui l’en ont dissuadé.
Ainsi, ces deux grands partis donnent un mauvais exemple pour la moralisation de la vie politique et poussent encore une fois le citoyen à se défaire des élections après les séquelles du fameux «blocage». Et presque tous les partis se concurrencent malheureusement dans la médiocrité en recourant toujours à des pratiques décriées par les bases et les citoyens, et condamnées par le roi dans son discours du Trône. Sinon, que comprendre quand un parti, se voulant moderne et libéral, «nomme» des personnes suspicieuses et poursuivies en justice notamment pour détournement de fonds d’une association et dont les turpitudes ont fait les choux gras de toute la presse nationale ? Que faut-il attendre d’une formation politique socialiste dont le «patron» écarte toute voix à résonance opposante? Pourquoi espérer quand les têtes pensantes d’un grand parti traditionnel obéissent à un simple ordre émanant d’un «remote control» ? Enfin, le taux de participation d’à peine 6% à Tetouan est un cinglant discrédit à l’égard des élections, une belle leçon des électeurs et une réponse nette et précise à qui de droit !
