Un cas désespéré ?
Le Maroc a échoué à mettre en place un système éducatif fiable et pertinent. Depuis l’indépendance, notre pays a passé plus de soixante ans à tester des formules dénommées à tort «réformes» et qui ont mobilisé des milliards de dirhams. En vain. Pourquoi avons-nous échoué là où d’autres pays ont réussi ? En 1960, la situation économique et sociale de notre pays était similaire à celle de la Corée du Sud, voire meilleure. Les Coréens ont érigé l’éducation comme socle de la société, de l’économie et de la politique.
Le Maroc a préféré s’attaquer directement à l’économie, la politique étant une autre histoire. Résultat des courses, la Corée est aujourd’hui un modèle de succès mondialement reconnu et le Maroc est en voie de développement…perpétuel ! Notre pays doit entamer rapidement la refonte de son système éducatif. Deux générations seront « encore sacrifiées » mais à la troisième il pourra récolter les fruits de ses efforts. S’il ne fait rien, les cinquante années de développement qui nous séparent en 2017 de la Corée du Sud, selon l’ONU, deviendront un siècle. Autant dire que le gap rend impossible une remontée spectaculaire dans le classement. C’est pourquoi, le Maroc doit avoir une…et une seule priorité : l’éducation. Car, à défaut d’éducation, nous ne faisons que construire des fondations sur des sables mouvants.
Le capital immatériel se construit à partir de l’élément humain et ce capital a été profondément impacté par une médiatisation universelle des récents événements. Si ce qui vient d’arriver ne déclenche aucune réaction chez nos gouvernants, c’est que nous sommes un cas désespéré !