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L’hybride gagne le marché marocain par le haut (Spécial Auto 7/9)

Après avoir été introduit par les labels japonais généralistes, l’hybride poursuit son incursion sur le marché national sous le capot de modèles premium. Une technologie qui justifie amplement le coût de l’investissement.

C’est l’un des rares revers positifs de la crise sanitaire, et plus précisément du confinement décrété dans plusieurs pays durant le deuxième trimestre : la baisse drastique des émissions de CO2 et autres particules polluantes rejetées par nos autos. Une belle bouffée d’air frais pour la planète et ses habitants qui sont devenus un brin plus sensibles aux voitures écologiques. Une vague haussière de la demande sur laquelle les constructeurs automobile surfent actuellement en développant encore plus de propulsions hybrides, hybrides rechargeables (ou «plug-in» en anglais) et électriques. Ces technologies vertes sont même plébiscitées dans certains pays européens, et plus particulièrement en Norvège où, désormais, plus de la moitié des voitures neuves vendues sont électrifiées. Véritable technologie de rupture, l’électrique en est encore à ses balbutiements au Maroc en l’absence d’incitations étatiques et d’un véritable réseau de bornes de recharge. Hormis quelques Twizy et Zoe livrées par Renault Maroc, la voiture électrique n’a visiblement pas encore droit de cité sur nos routes.

L’hybride, une bonne transition
En revanche, l’hybride gagne du terrain chez nous, comme ailleurs. Il faut dire aussi que cette trouvaille a tout pour plaire. Même si l’écrasante majorité des hybrides recourt à un moteur essence, le fait que celui-ci soit secondé par un bloc électrique présente un réel avantage dans une utilisation quotidienne et urbaine avec des seuils de consommation et de pollution sensiblement abaissés. Selon les données mesurées par les constructeurs et avérées, un moteur hybride consomme jusqu’à 40% de carburant de moins qu’à un moteur thermique équivalent en cycle urbain ! Cet avantage d’utilisation devient encore plus important lorsqu’il s’agit d’un véhicule hybride rechargeable qui, sur de longues distances, fait presque jeu égal avec l’électrique avec une économie de carburant d’environ 75% ! Avec de tels arguments, les constructeurs automobiles ont bien compris que le développement de modèles électrifiés leur permettait de séduire et d’atteindre de nouveaux clients. C’est le cas au Maroc où l’automobile hybride, légèrement encouragée sur le plan fiscal, est de plus en plus envisagée par la clientèle.

L’hybride, c’est chic
Après des marques généralistes comme Toyota (et bientôt Opel et Peugeot), ce sont les labels premium qui s’y mettent. Chez Smeia, les BMW Série 5, Série 7 et X5 sont d’ores et déjà disponibles en version hybride «iPerformance» permettant une gestion intelligente de l’énergie. Chez Mercedes, les Classe C (photo) et Classe E arriveront bientôt avec une offre similaire. Volvo Cars n’est pas en reste. Grande nouveauté dans le réseau de Scandinavian Auto Maroc, la S60 T8 Twin Engine (photo) sera lancée dans les prochaines semaines avec une double motorisation (2.0 l essence + bloc électrique) d’une puissance combinée de 390 ch au rendement exceptionnel, dont une consommation en mode hybride de 1,7 l/100 km (NEDC). Grâce à sa batterie lithium-ion d’une capacité de 11,6 kWh, cette S60 hybride-rechargeable est capable de parcourir jusqu’à 50 km en mode tout électrique et peut se recharger entièrement en 3 heures. L’intérêt de cette technologie réside aussi dans l’achat où vignette et taxe de luxe sont exonérées.

Bref, les véhicules hybrides ont de beaux jours devant eux dans le royaume. Quant au futur, il est d’ores et déjà tracé et est foncièrement électrique, ne serait-ce que parce que la problématique de l’autonomie est en passe d’être résolue avec des batteries permettant le roulage sur plus de 500 km. L’automobile rechargeable au courant comme cela se fait pour un smartphone ou tout autre appareil électrique est clairement une opportunité industrielle que tous les pays sont appelés à saisir. Le Maroc, nouvel acteur phare du continent, a tous les atouts pour se positionner aux avant-postes en tant que futur producteur de batteries et de véhicules électriques. L’exemple de la Citroën Ami, micro-citadine assemblée dans l’usine PSA de Kénitra, constitue déjà un atout de taille pour un avenir très prometteur.

Jalil Bennani / Les Inspirations Éco Auto


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