Sociétés cotées : BKGR table sur un chiffre d’affaires de 299,5 MMDH en 2025
BMCE Capital Global Research prévoit une croissance robuste du chiffre d’affaires des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca en 2025, avec une estimation à 299,5 milliards de dirhams. Portée par la reprise des industries, la dynamique bancaire et la résilience des assurances, cette projection traduit une consolidation progressive de la performance opérationnelle malgré des disparités sectorielles persistantes.
BMCE Capital Global Research (BKGR) anticipe une hausse de 7,3% du chiffre d’affaires global des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca, en 2025, pour atteindre 299,5 milliards de dirhams (MMDH). Dans sa dernière note «Forecast – Octobre 2025», le cabinet souligne que cette progression serait portée par l’ensemble des secteurs : +6,6% pour les financières, +7,3% pour les industries et +9,2% pour les assurances.
BKGR estime également que les réalisations opérationnelles devraient croître de 14,7% pour s’établir à 84,3 MMDH, bénéficiant notamment de la performance attendue du secteur industriel, après la fin du litige entre Itissalat Al-Maghrib (IAM) et WANA, ainsi que de la bonne tenue des résultats dans les services financiers.
La capacité bénéficiaire du Scope 40, qui regroupe les quarante principales sociétés suivies par BKGR, devrait ainsi bondir de 30,8%, pour atteindre 41,2 milliards de dirhams. Retraité des éléments exceptionnels, le résultat net part du groupe (RNPG) progresserait malgré tout de 12,3%, contre une estimation précédente de 10,8%. Sous l’angle sectoriel, l’analyse de BKGR fait ressortir une contribution attendue, à la croissance bénéficiaire, de 46,4% pour les télécoms, suivis par les banques (25,9%) et le BTP (8,9%).
En revanche, le cabinet anticipe une contribution négative de 157 millions de dirhams (MDH) pour le secteur gazier, notamment TotalEnergies Marketing Maroc, en raison d’un effet prix défavorable et de la hausse des charges financières. La SNEP (pétrochimie) devrait aussi accuser une contribution négative de 132 MDH, pénalisée par un environnement concurrentiel accru.
Pour 2026, BKGR prévoit un changement dans la dynamique sectorielle : les banques contribueraient à hauteur de 38,8% à la capacité bénéficiaire globale, les BTP à 16%, tandis que le secteur minier, tiré par Managem, représenterait 30,4% de la croissance attendue. À l’inverse, IAM devrait afficher une contribution négative de –1,126 MMDH, du fait de la non-récurrence de la restitution perçue de la part d’INWI en 2025.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO
