Transition industrielle
Casablanca était hier au rendez-vous de l’industrie automobile. Une journée entière, organisée par Attijariwafa bank, et qui nous rappelle que, dans ce pays, il y a de belles choses qui se font, presque dans la discrétion, alors que tout le monde est occupé par des «termitières politiciennes».
Le Maroc, c’est d’abord l’économie. Une économie émergente, c’est une industrie performante et à forte valeur ajoutée. C’est pourquoi les écosystèmes, lancés depuis 2014, ont donné une nouvelle vie à une industrie marocaine, longtemps abandonnée au profit de secteurs porteurs, mais à faible valeur ajoutée. Prenez les nouveaux métiers, ils sont en train de révolutionner la physionomie de la balance commerciale du Maroc en devenant le premier secteur exportateur.
Cette conférence était l’occasion de rappeler l’attractivité du Maroc, Renault et Peugeot en pole position bien sûr, outre un autre constructeur qui se profile à l’horizon. Un avenir prometteur avec un passage de 14 à 21%, entre 2014 et 2020, en termes de contribution au PIB et surtout un taux d’intégration d’à peu près 60%. Cerise sur le gâteau, le Maroc fêtait Tanger, deuxième capitale économique du pays et peut-être capitale industrielle tout court. Avec deux atouts majeurs, à savoir une proximité qui situe la ville du détroit aux portes de l’Europe et la capacité grandissante du port Tanger-Med, notre pays a toutes les chances de réussir sa transition industrielle. Encore faut-il continuer à mobiliser les 3 MMDH annuellement jusqu’en 2020, afin d’assurer la mise à niveau optimale de nos industriels qui gagneraient à saisir cette chance.