Edito. Nouvelle étape

Sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, le Maroc franchit aujourd’hui un tournant décisif dans la mise en œuvre de la régionalisation avancée. Près de dix ans après l’entrée en vigueur de la loi organique 111-14 de 2016, qui a consacré la région en tant qu’acteur central du développement territorial, une nouvelle étape s’ouvre : celle d’une génération renouvelée de programmes de développement fondés sur la valorisation des spécificités locales et la réduction des inégalités.
Ce virage stratégique a été confirmé par le discours royal à l’occasion du 26e anniversaire de l’intronisation du Souverain.
Le Roi Mohammed VI fixe désormais quatre orientations fondamentales qui structurent cette nouvelle vision : la promotion de l’emploi à travers l’investissement régional et l’esprit entrepreneurial, le renforcement des services sociaux essentiels comme la santé et l’éducation, la gestion durable et proactive des ressources hydriques, et l’intégration des projets territoriaux dans une logique cohérente avec les grandes dynamiques nationales. Il s’agit d’inscrire chaque région dans une trajectoire de développement endogène, solidaire et inclusive, qui ne laisse aucun territoire en marge.
Le défi est de taille, dans un contexte où trois régions concentrent encore plus de 58% de la richesse nationale. Mais l’ambition royale est claire : faire de chaque région une locomotive de progrès et de justice territoriale. Cela implique une mobilisation concertée de tous les acteurs (pouvoirs publics, collectivités, secteur privé, société civile et citoyens) autour de projets concrets.
Cette nouvelle génération de plans de développement régionaux doit incarner un changement de paradigme : passer d’une logique descendante à une gouvernance territoriale partagée et fondée sur les résultats. C’est là le socle d’un Maroc plus équitable, plus uni et plus fort.
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO