Maroc

Diplomatie économique : le Maroc ouvre de nouveaux ponts en Europe

À Stockholm comme à Sofia, la diplomatie marocaine a profité de la Fête du Trône pour mettre en avant les réformes structurelles du Royaume, son ancrage régional et les perspectives de coopération avec la Suède et la Bulgarie. Un signal fort envoyé aux partenaires européens, à l’heure où le pays renforce son rôle stratégique à l’international.

Les réceptions organisées par les ambassades du Maroc en Suède et en Bulgarie, à l’occasion du 26e anniversaire de l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI, ont illustré l’usage stratégique de la diplomatie cérémoniale. Loin d’être symbolique, cette double manifestation a été l’occasion d’exposer, dans deux pays européens clés, les priorités économiques et géopolitiques du Royaume.

À Stockholm, l’ambassadeur Karim Medrek a réaffirmé les progrès du Maroc dans des domaines clés : protection sociale, transition énergétique, inclusion numérique, justice sociale…, autant de volets en phase avec les standards européens.

L’appui croissant au plan d’autonomie pour le Sahara y a également été mis en avant comme fondement d’un Maghreb stable et intégré, susceptible de renforcer l’architecture euro-méditerranéenne.

Suède-Maroc : cap sur un partenariat stratégique
La réaction de Tove Grönberg, directrice par intérim du département MENA au ministère suédois des Affaires étrangères, n’a pas tardé. Elle a souligné «un partenariat stratégique bâti sur plus de 250 ans d’histoire», mentionnant des actions récentes telles que la conférence sur la sécurité routière à Marrakech ou la réunion des ambassadeurs suédois dans la région MENA, organisée au Maroc.

Ces initiatives traduisent un approfondissement des échanges bilatéraux, notamment sur les enjeux de développement durable et de coopération technique. L’axe Rabat-Stockholm s’inscrit dans une logique plus large de diversification des partenariats du Maroc avec l’Europe du Nord, perçue comme un relais de croissance et d’innovation.

Sofia, levier d’ancrage régional
À Sofia, la diplomatie marocaine a misé sur la valorisation de son modèle économique et social. L’ambassadrice Zakia El Midaoui, en présence du roi Siméon II et entourée de figures institutionnelles bulgares comme la vice-ministre des Affaires étrangères Maria Anguelieva, a insisté sur les «chantiers structurants» lancés au Maroc, en particulier dans l’eau, les transports ou l’énergie.

Le message était clair : en amont de la Coupe du monde 2030, la diplomatie économique marocaine entend attirer les capitaux européens vers les grands projets d’infrastructures. L’appel à saisir les opportunités d’investissement a été lancé dans un contexte où la Bulgarie, soucieuse de renforcer ses liens hors UE, regarde vers le Sud pour diversifier ses débouchés.

Culture et soft power, des vecteurs d’influence
Les deux événements ont été marqués par un programme culturel riche : défilés de caftans, musique traditionnelle, expositions photographiques… Au-delà du folklore, ce dispositif vise à ancrer l’image d’un Maroc fier de son identité, mais moderne et pluriel, à même de jouer dans la cour des acteurs régionaux influents.

Le soft power marocain se construit désormais autour d’une vision cohérente : valoriser ses avancées internes pour affirmer un rôle stabilisateur dans la région euro-méditerranéenne et africaine.

J.G. / Les Inspirations ÉCO



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