Sahara, statu quo
Le Congrès américain autorise Washington à utiliser ses aides au Maroc, dans toutes ses régions, y compris les provinces du Sahara, conformément à l’article 3 de la loi de Finances 2018 des USA. Commentant cette décision, certains congressistes ont affirmé qu’il n’y a rien de nouveau dans le dossier pour changer de position. Une attitude qui rassure le Maroc au lendemain de sa première rencontre avec le nouvel émissaire onusien, Hoerst Koller. Rappelons aussi que Koller a été reçu par le secrétaire adjoint aux Affaires étrangères américain, David Saterfield, qui lui a signifié que seul le Conseil de sécurité est habilité à traiter ce dossier. Une position conforme à celle de l’Union européenne qui ne voit pas d’objection à rallier les provinces du Sud à l’accord de pêche.
De bonnes nouvelles donc, après une brève période de tergiversation, qu’il y a lieu d’exploiter au maximum. L’on sait que les États-Unis ont une influence avérée sur le Conseil de sécurité, où siège également ce grand allié qu’est la France; c’est pourquoi les lobbyistes en chef de ce dossier doivent y consentir l’effort d’explication des contours de cet épineux dossier. En Europe, encore une fois, les pays du Nord continuent à méconnaître notre pays, et surtout l’affaire du Sahara, et nous porter ainsi préjudice au sein des instances européennes. Malheureusement, rien n’a été fait, et les ambassadeurs nouvellement nommés dans ces pays sont pratiquement en chômage technique. De source diplomatique, l’on déplore un manque de moyens. Un prétexte pas toujours pertinent au vu de ce que réalisent nos adversaires sur place, puisqu’ils sont seuls sur le terrain.