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Edito. Cap sur l’autonomie responsable

C’est un rappel à l’ordre, mais aussi une feuille de route. En adressant sa circulaire sur la préparation des budgets 2026, le ministère de l’Intérieur invite les collectivités territoriales à la rigueur. En somme, une gouvernance locale disciplinée, transparente et axée sur l’impact. Parce que l’heure n’est plus aux dépenses dispersées, ni aux promesses sans ancrage budgétaire.

D’ailleurs, les termes choisis veulent beaucoup dire : prioriser, rationaliser, assainir. Depuis plusieurs années, les finances locales évoluent dans un équilibre fragile. L’adoption récente de la loi 14.25 sur la fiscalité locale et de la loi 69.19 sur la comptabilité publique redéfinit les règles du jeu.

Aujourd’hui, l’heure est à l’autonomie responsable. Oui, ces collectivités ont droit à des marges de manœuvre accrues, mais chaque dirham doit produire un effet mesurable sur l’emploi, l’eau, l’école ou la santé.

L’Intérieur braque d’ailleurs les projecteurs sur certains angles morts tels les déficits artificiels, les recettes sous-estimées, ou encore la mauvaise gestion des actifs immobiliers. Ces failles, souvent tolérées par la force de l’habitude, minent la crédibilité financière des communes et régions. Maintenant, ce qui est certain, c’est que toute réforme doit s’accompagner d’un changement culturel.

Il s’agit de repenser la dépense publique locale comme un levier de transformation et de justice territoriale. En d’autres termes, d’aligner la gouvernance financière sur les attentes sociales, là où les déséquilibres régionaux se font les plus criants.

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO



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