Opinions

Que veut-on au juste ?

Le président du Conseil de la concurrence sort de son mutisme. Et pour cause, face au mouvement de boycott et au silence du gouvernement, certaines parties, notamment les partis politiques -y compris sous la Coupole- dénoncent depuis quelques jours «la passivité» du conseil présidé par Abdelali Benamour. Ce dernier remet tout le monde à sa place en rappelant que le mandat des membres dudit conseil est échu depuis 2013 et que les gouvernements Benkirane El Othmani ne veulent pas renouveler ou nommer d’autres administrateurs. Il y a trois mois, nous recevions Benamour qui nous avait alors relaté cette réalité; l’Exécutif a feint de regarder ailleurs, comme à l’accoutumée.

Maintenant, avec cette conjoncture, ce contexte de boycott, apparaît plus que jamais le besoin d’un Conseil de la concurrence efficace et productif pour réguler les marchés. Le Maroc a adopté l’économie de marché depuis son indépendance. Une économie qui prône la liberté des prix dans une certaine mesure, mais pas l’anarchie. Or, au moment où les dérapages sont légion et où les PME qui constituent la colonne vertébrale de l’économie marocaine sont victimes de l’appétit vorace de gros poissons, on se permet de faire fi de l’article 166 de la Constitution en gelant délibérément les activités d’une instance constitutionnelle dont la principale tâche est la protection des consommateurs contre les pratiques anticoncurrentielles, déloyales et monopolistiques. Comme l’a si bien dit Benamour, après un grand combat, le Maroc dispose aujourd’hui de bons textes anticoncurrentiels, mais côté pratique, rien n’est fait. Il faut bien savoir ce que l’on veut!



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