Edito. Dépendance
39,2% ! Ce chiffre, à lui seul, renseigne sur la bonne marche de la politique de substitution des importations initiée par Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, en 2020, suite aux instructions royales visant à garantir la souveraineté nationale dans un certain nombre de secteurs stratégiques.
Il s’agit du taux de dépendance économique du Maroc vis-à-vis du monde. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il est en baisse significative. Ce ratio, qui représente la moyenne des importations et des exportations rapportée au Produit intérieur brut (PIB), est pour la première fois passé sous la barre de 40%, démontrant ainsi que la politique mise en œuvre est la bonne.
Ceci étant, le Maroc demeure fortement dépendant de l’Europe qui reste notre principal partenaire commercial, accaparant quasiment les deux tiers (63,2%) du total des transactions de marchandises en 2023, lesquelles se sont élevées à 724,8 MMDH. Et c’est, sans surprise, l’Espagne et la France avec qui le Maroc effectue le plus gros de ses échanges avec le Vieux Continent.
S’il assume sa dépendance envers l’Europe, le Royaume tourne plus ou moins le dos à l’Asie, exception faite de la Chine, notre principal partenaire asiatique, tant les échanges avec ce continent ont diminué, réduisant leur part dans le total des échanges à 18,9%. Les échanges avec l’Afrique ne sont pas meilleurs.
En dépit d’une stratégie orientée vers le continent africain, ils régressent de plus de 11 MMDH. Ils ne se maintiennent à ce niveau que grâce à notre principal partenaire africain pour la 5e année consécutive, l’Égypte. Pourvu que ça dure !
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO
