Edito. Le temps d’agir
Parler de climat n’est plus un luxe tant le dérèglement climatique est visible. Coûteux, il est en train de devenir un enjeu vital pour le Maroc. Il ne s’agit plus de simples hausses de température mais de sécheresses de plus en plus dures, d’eau qui manque chaque année un peu plus. Un stress hydrique qui menace notre économie.
Le climat est aujourd’hui plus que jamais, pour le Royaume, un facteur économique de premier plan. Heureusement, les choses bougent. Le pays investit dans le solaire, dans l’éolien, dans l’hydrogène verte, se dotant enfin des moyens d’une transition réussie. Mais il faut aller vite. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d’attendre les résultats dans dix ans.
Le défi c’est maintenant qu’il faut le relever. Il se joue aussi et surtout dans les choix de tous les jours. Si les entreprises commencent à s’adapter en investissant, en réduisant leur empreinte carbone et en adoptant des pratiques plus responsables, ce n’est pas encore assez.
Le climat n’est plus un simple volet RSE. Bien au contraire, c’est un risque à part entière susceptible de faire basculer un secteur, une région, voire un pays. C’est également une opportunité. Celle d’attirer des financements verts, de créer de l’emploi dans des filières d’avenir et, in fine, de renforcer notre souveraineté.
Il faut pour cela un vrai alignement entre les ambitions de l’État, les efforts du privé et les attentes des citoyens. Le pays a une carte à jouer. Elle se jouera sur des actes concrets, au jour le jour.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO
