Festival du Rire : Comediablanca investit le complexe Mohammed V

Le Festival du rire de Casablanca revient pour une 2e édition, les 30 et 31 mai, au complexe Mohammed V.
La première édition, organisée par l’agence Tendansia, fondée par Saad Lahjouji et Myriam Bouayad Amine, avait été un franc succès, les deux soirées de gala s’étant déroulées à guichets fermés. Cette année, le festival Comediablanca se tiendra au complexe Mohammed V, pour accueillir encore plus de festivaliers.
L’ambition des organisateurs est de pérenniser ce rendez-vous du rire à Casablanca tout en l’étendant à l’international, ont-ils annoncé lors d’une conférence de presse, tenue le 25 avril.
Un programme riche et varié
Aux abords du complexe sera créé un village qui rassemblera, notamment, un food court, des aires de jeux, des ateliers et un marché des créateurs. L’idée est d’offrir au festivalier une expérience immersive, a expliqué Myriam Bouayad Amine aux Inspirations ÉCO (voir interview).
Comediablanca propose deux soirées de gala, l’une arabophone, l’autre francophone. Le 30 mai, défileront sur scène, et en arabe, Hanane Fadili, l’icône de la comédie marocaine ; Oussama Ramzi, le roi du sarcasme et de l’humour sur les réseaux sociaux ; Ayoub Idri, le maître de la parodie comique ; Driss & Mehdi, le duo incontournable; Simo Sedraty, le phénomène de YouTube qui a transformé l’humour quotidien en art ; Ghita Kitane, la nouvelle étoile ; Said & Wadie, l’alchimie parfaite, un duo explosif qui fait rire à coup sûr ; et Fatih, un talent brut à ne pas manquer. Le 31, ce sera au tour des francophones de rire avec Roman Frayssinet, l’incontournable maître de l’absurde ; Meryem Benoua, l’humour au féminin qui fait mouche ; Oualas, l’énergie et la spontanéité à l’état pur ; Mimo Lazrak, de retour, et plus percutant que jamais ; Coco Makmak, la star libanaise qui enflamme les scènes ; Ethan Lallouz, la nouvelle révélation du stand-up ; Sarah Lélé, entre finesse et audace ; et Erick Baert, l’artiste aux 140 voix, un virtuose de l’imitation.
Faire émerger les talents marocains
Le retour de Mimo Lazrak sur la scène de Comediablanca consacre l’un des axes au long cours du festival : le soutien aux artistes émergents. Depuis son spectacle de l’an dernier, l’équipe des organisateurs est fière de l’avoir aidé à conquérir des scènes du Maroc, de France et d’ailleurs.
«L’humour n’est pas seulement un divertissement : c’est aussi un vecteur d’émancipation et de dialogue social», a souligné le directeur artistique du festival, Amir Rouani.
Il y a un «momentum du rire marocain», estime Saad Lahjouji, qui remarque une forte demande d’artistes marocains en Europe comme en Afrique. L’un des partenaires de l’évènement, la fondation Hiba, organise donc des ateliers de mentorat, pour propulser les acteurs émergents.
«Beaucoup de jeunes talents sont nés des réseaux sociaux, mais ne connaissent pas forcément ce que c’est qu’un plan de feu», l’un des documents techniques indispensables à la réalisation d’un spectacle vivant, continue Saad Lahjouji. L’accent mis sur les artistes émergents se traduit donc par un travail constant, en amont et en aval du festival lui-même.
Les organisateurs ont ainsi pu annoncer un prochain évènement, à Paris, à l’attention de la communauté marocaine francophone, pour la fin de l’année 2025. Mais Comediablanca s’apprête aussi à conquérir Abidjan, avec l’aide de Oualas. Présent le 31 mai, le Maroco-Ivoirien est le fondateur de l’Afrique du Rire et ce partenariat augure d’une extension continentale du rire du Royaume.
Murtada Calamy / Les Inspirations ÉCO