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Transition énergétique : la BAD affiche ses ambitions pour le continent

La Banque africaine de développement est déterminée à jouer pleinement son rôle d’accompagnement des pays du continent vers la réussite de la transition énergétique et la résilience climatique. À quelques mois de la tenue de la COP27 en Égypte, ses assemblées annuelles, tenues la semaine dernière à Accra, étaient placées sous ce double objectif. 

La Banque africaine de développement (BAD) vient de tenir ses assemblées annuelles, du 23 au 27 mai à Accra, la capitale du Ghana. Cette année, l’institution financière africaine a axé cet événement sur le thème : «Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique».

Un choix qui en dit long sur les ambitions de la Banque qui entend se positionner comme porte-parole et chef de file de la réflexion sur les deux problématiques de la résilience climatique et de la transition énergétique dans le continent.

À cheval entre la COP26, qui vient de s’achever, et la COP27, qui sera abritée par l’Afrique, les discussions ont été l’occasion de faire le point, d’avoir des échanges francs et opportuns sur ce double défi, et de formuler des recommandations sur les voies et moyens par lesquels l’Afrique peut mobiliser des ressources à grande échelle pour atteindre les objectifs de résilience climatique et de transition à faible émission de carbone. Les recommandations seront partagées et défendues lors de la COP27 qui sera organisée en novembre prochain au Caire en Egypte.

«Le thème retenu va également permettre à la Banque de faire face à l’un de ses engagements qui est d’accroître l’alignement stratégique et l’orientation opérationnelle en soutenant une transition vers un développement à faible émission de carbone et résilient face au changement climatique. La nécessité de s’attaquer à cet énorme double défi que sont le changement climatique et les déficits en électricité, ainsi qu’aux problèmes connexes, justifie toute l’importance du thème proposé pour les Assemblées annuelles 2022», est-il relevé.

En effet, l’Afrique connaît un réchauffement plus rapide que le reste du monde. La température de surface du continent a déjà augmenté plus rapidement que la moyenne mondiale et, à l’avenir, les températures médianes de ses régions septentrionales et méridionales pourraient augmenter de 3,6°C si la température médiane mondiale augmente de 2° C. Par ailleurs, le niveau de la mer a atteint un pic plus haut sur le continent que la moyenne mondiale au cours des trois dernières décennies.

Selon le sixième rapport d’évaluation du GIEC, il est presque acquis que le niveau des mers en Afrique continuera à s’élever, ce qui augmentera le risque d’inondations côtières.

De plus, le Sahara, la Corne de l’Afrique et l’Afrique centrale devraient enregistrer des précipitations plus importantes et une augmentation correspondante des inondations pluviales, tandis que l’Afrique australe et l’Afrique de l’Est observeraient des vitesses de vent tropical plus élevées et davantage de cyclones de catégorie 4-5.

Aujourd’hui, près de 600 millions de personnes en Afrique, la plupart dans les zones rurales, n’ont pas accès à l’électricité et 900 millions ne disposent pas d’installations de cuisson propres.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO


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