Rabie Redwane : “L’objectif est de réduire la consommation toxique du haschich”
Rabie Redwane
Président de l’Association marocaine consultative de l’utilisation du cannabis
Pensez-vous réellement que le choix de Chefchaouen et d’Al Hoceima, deux provinces du Nord, pourront contribuer à l’essor économique de la région ?
Les retombées pour la région Nord du Maroc seront positives. On note aujourd’hui une demande nationale et internationale pour l’usage du cannabis thérapeutique, cosmétique et industriel. Ce choix va permettre à des industries du domaine de venir s’installer sur place, en plus de contribuer à la modernisation des activités des petits agriculteurs. Ces derniers pourront ainsi gagner en valeur ajoutée sur les plans intellectuel et professionnel.
Financièrement, quelles estimations peut-on faire en termes de retombées ?
Globalement, le Maroc va gagner des billions de dollars avec cette légalisation de l’usage licite du cannabis. Pour les villes du Nord, il va sans dire qu’elles vont en tirer profit sur le plan économique. D’autant plus que le cannabis qui pousse sur place est de très bonne qualité. Une chose est sûre, le marché est là. Des investisseurs nationaux comme étrangers manifestent d’ores et déjà leur grand intérêt.
Pensez-vous réellement que cette décision contribuera à réduire l’usage illicite du cannabis dans cette partie du royaume ?
L’objectif est en effet de réduire la consommation toxique du haschich. L’objectif c’est aussi de réduire la prédominance du marché noir, en favorisant l’émergence d’une industrie tournée vers les aspects thérapeutiques, cosmétiques et industriels.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO
