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Le Trésor sur le point de franchir la barre des 700 MMDH

Le rétablissement des équilibres macro-économiques en 2017 s’est traduit par une réduction du niveau d’endettement rapporté au PIB. 

Pour la première fois depuis 2008, le taux d’endettement du Trésor affiche une baisse, reculant à 64,5% du PIB en 2017 contre 64,7% en 2016. À fin décembre dernier, l’encours de la dette publique en dehors des établissements et entreprises publics s’élève à 692 MMDH. Cela n’empêche pas de signaler l’augmentation en valeur de cet encours, en comparaison avec les 657,5 MMDH de l’année 2016. D’après les derniers chiffres communiqués par le ministère de l’Économie et des Finances, le marché domestique demeure la principale source de financement du Trésor. Le bilan de l’année budgétaire 2017 fait état d’un financement intérieur net de 43,9 MMDH, contre un financement extérieur net de l’ordre de 15,2 MMDH. Selon le ministre de l’Économie et des finances, qui s’exprimait vendredi dernier lors d’un point de presse consacré aux résultats macro-économiques de l’exercice 2017, la dette du Trésor reste soutenable et devrait poursuivre sa trajectoire baissière au cours des années à venir. L’on retient également une amélioration des indicateurs de coût de la dette publique : le coût moyen de la dette du Trésor est revenu à 4,04% en 2017, contre 4,12% en 2016. En revanche, adossée à un coût moyen de 4,47%, la dette domestique revient plus chère que celle mobilisée à l’extérieur (2,64%). Le ratio des charges en intérêts de la dette du Trésor par rapport aux recettes ordinaires a quant à lui baissé, passant de 12,7% en 2016 à 12,4% en 2017. Autre indicateur de risque, pas moins de 87% de la dette du Trésor est une dette à moyen et long termes, avec une durée de vue moyenne de 6 ans et 10 mois. La maîtrise de l’évolution de la dette ainsi que l’amélioration de sa structure, souligne-t-on du côté du ministère de l’Économie et des finances, est due au recours aux opérations de gestion active de la dette intérieure et à la poursuite de l’amélioration des conditions de financement du Trésor sur le marché domestique avec une légère correction haussière de près de 13 points de base en moyenne par rapport à fin 2016, après une baisse moyenne cumulée de 78,6 points de base entre 2014 et 2016.

L’effet salvateur des dons du CCG
Lors de sa dernière sortie médiatique, le ministre Boussaïd n’a pas manqué de souligner l’effet bénéfique de la maîtrise du déficit budgétaire. Ce dernier, hors privatisation, s’est établi à 3,5% du PIB, contre 4,1% en 2016, en ligne avec les prévisions. Ce résultat, se félicite le gouvernement, a été obtenu grâce à une maîtrise des dépenses courantes et une meilleure mobilisation des recettes et ceci malgré l’accélération de l’investissement. Du côté des recettes, le département des Finances fait valoir une amélioration des entrées fiscales de près de 11,6 MMDH, pour atteindre 200 MMDH, résultant du bon comportement des principaux impôts et taxes. Au titre des dons provenant des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le tableau de bord arrêté à fin décembre affiche un additionnel de 2,3 MMDH à 9,5 MMDH contre une prévision initiale de 7 MMDH. Le taux de réalisation des recettes fiscales ressort à 99,8%, tiré par la performance du produit de l’IS et des principales recettes douanières (TVA et TIC), ce qui a permis d’atténuer les moins-values enregistrées au niveau de la TVA intérieure, des droits d’enregistrement et de timbre, ainsi que les droits de douane. Le taux de réalisation des recettes non fiscales se situe, quant à lui, à 115,8%, en lien principalement avec la forte mobilisation des dons des pays du Golfe. De l’autre côté de la balance budgétaire, l’année 2017 s’est soldée par un léger bond des dépenses ordinaires de 1,4% à 205,8 MMDH. Cette évolution recouvre une augmentation de la charge de compensation (de 1,2 MMDH à 15,3 MMDH dont 10,3 MMDH au titre du gaz butane) et une quasi-stabilité des dépenses de personnel (104,6 MMDH) et des intérêts de la dette (27,1 MMDH). En comparaison avec les prévisions de la Loi de finances 2017, les dépenses ordinaires ont été réalisées à hauteur de 98%. Le taux de réalisation des émissions au titre des dépenses d’investissement s’élève quant à lui à plus de 120% en lien avec l’amélioration de l’utilisation des crédits disponibles auprès des départements, en prévision de l’entrée en vigueur des dispositions de la loi organique relative à la loi des finances concernant notamment le plafonnement des reports de crédits.


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