Éco-Business

Le crédit bancaire en petite forme

La situation ne s’améliore guère pour le crédit bancaire au Maroc. Sa croissance ralentit d’année en année. Les dernières statistiques de Bank Al-Maghrib révèlent une léthargie des crédits, et ce, malgré les nombreux dispositifs de relance mis en place par l’institution. 

Malgré des taux d’intérêt relativement bas, la croissance du crédit ne semble pas vraiment être au rendez-vous. À fin janvier 2019, le crédit bancaire a affiché une baisse de 2% à 852,7 MMDH, limitant ainsi sa performance annuelle à 3,2%. Un repli observé sur pratiquement l’ensemble des postes du crédit, exception faite du crédit immobilier, qui a été boosté par les financements participatifs. La croissance de 9,7% des facilités de trésorerie en glissement annuel a été restreinte par une baisse de 2,7% sur le mois de janvier. Pour certains professionnels de la place, c’est le manque de produits financiers adaptés aux besoins des entreprises qui serait en cause. Même constat pour le crédit à l’équipement, qui a perdu 0,9% sur le mois, entraînant une hausse annuelle limitée de 2,6%.

Le crédit à la consommation a fait quasiment du surplace (-0,1%) au terme du mois de janvier, faisant ressortir une progression limitée de 3,1% sur l’année. Il avait connu une embellie de plus de 4% en 2017. Par secteur institutionnel, l’évolution annuelle du crédit au secteur non financier a été altérée par une performance en berne au cours du premier mois de l’année (-1%). À noter que les prêts accordés aux entreprises non financières publiques se sont réduits de 2,1% courant janvier. Idem pour les sociétés non financières privées qui enregistrent une baisse de 1,8% sur la même période.

Depuis quelques années, l’investissement stagne voire est sur une pente baissière. Une tendance préoccupante, surtout pour ces prêts aux entreprises censés soutenir la croissance économique. Les banques marocaines, dont la solidité financière n’est plus à prouver, semblent de leur côté rechigner à prendre le moindre risque pour relancer la machine du crédit. Est-ce pour cette raison que la Banque centrale a révisé à la baisse ses prévisions à plusieurs reprises, en 2018? Après 4,1% en 2017, la croissance nationale a d’abord été estimée à 5%, puis revue à 4,5%, puis à 4%, avant de se limiter à 3,3% en 2018. Elle devrait se situer à 3,1% en 2019, avant d’augmenter à 3,6% en 2020, selon les dernières prévisions de Bank Al-Maghrib. 


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