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Banques cotées : zoom sur BCP et Bank of Africa

La société de bourse M.S.IN a publié deux notes de recherches relatives à la valorisation de la Banque centrale populaire (BCP) et à Bank of Africa (BOA). Elle recommande de renforcer le titre BCP et de conserver le titre BOA dans les portefeuilles.

Pour entamer cette nouvelle année, la société de bourse M.S.IN a publié deux nouvelles recommandations sur des titres bancaires cotés à la Bourse de Casablanca. Les deux notes de recherches sont relatives à la valorisation de la Banque centrale populaire (BCP) et à Bank of Africa (BOA), dans la conclusion desquelles M.S.IN recommande de renforcer le titre BCP et de conserver le titre BOA dans les portefeuilles.

BCP à renforcer dans les portefeuilles
Pour la valorisation de la valeur BCP, les analystes se sont basés sur plusieurs hypothèses : un taux de croissance annuel moyen (TCAM) du PNB consolidé de 4,3% sur la période 2021e-2026p, un taux de fonds propres de 9,7%, calculé sur la base d’un Bêta de 0,97 et un taux sans risque de 2,3%, une prime de risque du marché de 7,7% ainsi qu’un taux de croissance à l’infini de 2%. «La valeur de l’action, telle que nous l’avons calculée, ressort à 313 DH, soit un potentiel de hausse de 10,3%. De ce fait, nous recommandons de renforcer le titre dans les portefeuilles», annonce la société de bourse dans sa note de recherche. En effet, selon l’avis de ses analystes, et après une année 2020 marquée par les effets négatifs de la crise sanitaire, «la Banque centrale populaire devrait reprendre le chemin de la croissance à partir de 2021».

Cette performance sera, notamment, tirée par la croissance des crédits bancaires en profitant de la relance économique et de la poursuite des mesures de soutien budgétaire et monétaire. Les analystes estiment aussi que le groupe poursuivra son développement à l’international afin de bénéficier des opportunités de croissance externe. Les pronostics de M.S.IN tendent, également, vers une amélioration progressive du coût du risque du groupe bancaire marocain, en lien avec la reprise économique. BCP assure, par ailleurs, une bonne maîtrise des charges générales d’exploitation, «ce qui devrait maintenir le coefficient d’exploitation moyen à 41,5% durant la période 2021-2026», estiment les analystes de M.S.IN dans cette perspective.

La non-récurrence de l’impact du Don au Fonds Covid-19 (1 MMDH), ainsi que l’assouplissement à titre temporaire des règles prudentielles, permettront aussi à la banque de continuer sa croissance cette année. La note de recherche sur le Titre BCP, analyse également le niveau de distribution des dividendes. Il est rappelé, dans ce sens, que la BCP a distribué, entre 2015 et 2020, un dividende ordinaire variant entre 5,75 et 8 DH, enregistrant un taux de croissance annuel moyen de 6,9%. Ainsi, elle a affiché un Pay-out moyen de 62,9% et un rendement moyen de 2,6%. «Dans ce sens, nous tablons sur un dividende ordinaire moyen par action de 9,7 DH sur la période 2021–2026, soit un TCAM de 6,7%», affirme-t-on auprès  de M.S.IN.

BOA à conserver
S’agissant de Bank Of Africa, les analystes émettent le même avis quant à la croissance de la banque : «Bank Of Africa devrait afficher, à partir de 2021, une croissance de ses réalisations financières». Laquelle s’explique par le renforcement de la stratégie de développement du groupe à l’international à travers le lancement de nouvelles succursales afin de bénéficier des opportunités de croissance externe ainsi que de la poursuite de l’accélération du développement de la banque digitale au Maroc et en Afrique. Bank Of Africa assure aussi une amélioration progressive de son coût du risque en lien avec la reprise économique.

Par ailleurs, elle génère une croissance des crédits bancaires en profitant de conditions monétaires favorables et, également, de la poursuite des mesures de soutien et de relance économique. À l’instar de la BCP, BOA profite aussi de la non-récurrence de l’impact du Don au Fonds Covid-19 (1 MMDH) et de l’assouplissement, à titre temporaire, des règles prudentielles. Pour ce qui est des dividendes, il est à noter qu’entre 2015 et 2020, le dividende ordinaire, distribué annuellement par BOA, était à 5 DH, enregistrant une stagnation durant toute la période. Ainsi, le Pay-out moyen s’affichait à 52,6% pendant la période 2015-2019.

Par contre, en 2020, le taux de distribution a atteint 139% suite à la baisse du résultat net (qui a été impacté par le don au fonds Covid-19) et à la hausse du coût du risque. «Dans ce sillage, nous tablons sur un dividende ordinaire moyen par action de 6,1 DH sur la période 2021– 2026, soit un TCAM de 7,2%», estiment les analystes dans ce sens. Sur la base d’un TCAM du PNB consolidé de 4,2% sur la période, un taux des fonds propres de 10,3%, une prime de risque du marché de 7,7% et un taux de croissance à l’infini de 2%, la valeur de l’action BOA ressort à 179 DH, soit une surcote de 5,1%. De ce fait, M.S.IN recommande de conserver le titre dans les portefeuilles.

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO


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