Sacré Maroc (4)
Dans son édifice d’infrastructures, le Maroc n’a pas oublié sa matière première phare, le phosphate, dont l’histoire de son exploitation et de sa commercialisation a été totalement révolutionnée sous le règne de Mohammed VI. D’un groupe industriel qui faisait de l’exportation de la roche brute sa principale activité, on est passé à un géant mondial leader dans des produits finis et très influent sur la carte alimentaire internationale.
Afin de mieux cerner cette fulgurante ascension, il y a lieu de faire un flash-back et de rappeler qu’en 2005, le Maroc vendait la tonne de phosphate brut à 30 $ la tonne et que, dès 2007, ce prix a été triplé juste par un changement de management et par l’adoption d’une meilleure gouvernance.
Ensuite, une véritable saga allait s’enclencher sur trois terrains aussi importants l’un que l’autre. Un, l’OCP, que d’aucuns qualifient de bras industriel de l’État, devient société anonyme aux normes IFRS, intransigeantes en matière de transparence, et commence à communiquer au public ses états financiers détaillés. Deux, l’office entame un programme d’investissement très ambitieux qui lui permet de produire des fertilisants et d’en devenir ensuite leader mondial. Trois, l’OCP fait de l’Afrique une priorité.
À ce titre, il accompagne la politique africaine du roi et permet un plus grand rapprochement entre les peuples africains par l’investissement dans le secteur numéro un sur le continent, l’agriculture. On s’arrêtera dans les prochains épisodes sur chacun de ces points afin de raconter cette belle histoire qui fait aujourd’hui la fierté du Maroc, et d’expliquer comment la vision royale a permis à cet office de passer du statut d’une grande entreprise exportatrice à un groupe industriel d’envergure mondiale qui pèserait aujourd’hui pas moins de 30 milliards de dollars. Demain, on s’arrêtera sur ce programme géant d’investissement et ses retombées directes sur l’économie nationale.