Opinions

Corruption, prévarication

La corruption est un fléau qui détruit tout sur son passage. Point de croissance économique, ni même de développement humain. Combattre ce phénomène est la priorité des priorités, sans laquelle toutes les stratégies demeurent vaines. C’est pourquoi il faudrait décrypter les messages contenus dans la lettre royale lue au Sommet de l’Union africaine tenu à Nouakchott. Sa teneur souligne des maux qui sont aussi constatés chez nous, souvent relevés par le souverain. «Trop d’entraves et de difficultés minent les efforts qui conduiront à l’émergence». Que c’est vrai! Car si les économistes parlent d’un manque à gagner de deux points du PIB du fait d’une gouvernance approximative et tolérante face à la prévarication, force est de constater que l’impunité ne fait qu’aggraver le phénomène.

«La corruption a aussi un coût économique qui grève le pouvoir d’achat des citoyens… la corruption pervertit les règles de la démocratie et sape l’État de droit». Voilà, tout est dit. Nous faisons face à un phénomène qui, économiquement, détruit de la valeur et, politiquement, réduit à néant les efforts de démocratisation entrepris. En résumé, l’essentiel des acquis plébiscités après l’adoption de la Constitution de 2011 passe à la trappe à cause de l’opacité de gouvernance et de la passivité de la justice. Pourtant, cette même Constitution a prévu une réponse efficace à la corruption: la reddition des comptes. En conclusion, il n’y a qu’à mettre en application les termes de la Constitution et à s’armer des termes de cette lettre royale pour combattre ce fléau. À suivre.



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