Maroc

Politique migratoire : Le Maroc, terre d’accueil

L’intégration des migrants dans le tissu socio-économique marocain reste l’un des axes les plus importants de la politique migratoire du royaume. Après les différentes vagues de régularisation des migrants, des programmes relatifs à l’éducation, à la formation professionnelle, à l’emploi, au logement et à la santé ont été mis en place. Tour d’horizon…

Le destin de nos jeunes est-il au fond des eaux de la Méditerranée ? Leur mobilité doit-elle devenir une hémorragie ? Il nous appartient au contraire de la gérer pour en faire un atout…», voici un extrait poignant du discours du roi Mohammed VI – lu par son frère Moulay Rachid – lors du 29e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu début juillet à Addis Abeba. Le Maroc, qui a réintégré début 2017 l’UA, se pose en exemple dans la gestion des migrants, depuis qu’il a adopté en 2013 une nouvelle politique migratoire et mené deux campagnes de régularisation de clandestins, pour la plupart subsahariens et de Syrie. En 2014, les autorités marocaines ont donné une suite positive à 85,53% des 27.649 demandes de régularisation déposées. Une nouvelle vague d’intégration a été lancée en décembre dernier. Aussi, les autorités marocaines ont également accueilli récemment treize familles de réfugiés syriens, coincées depuis deux mois dans la zone frontalière maroco-algérienne. Ce qui a valu au Maroc d’arracher la 1re place du classement des meilleurs pays pour les immigrés en Afrique du Nord, selon un rapport du magazine américain «US News and World Report».

Mise à niveau du cadre législatif et réglementaire
Le rapport s’est basé sur une enquête menée auprès de 21.000 personnes issues de 80 pays qui ont pu satisfaire quatre critères rigoureux d’évaluation, à savoir la stabilité économique, l’accès au marché du travail, l’égalité des revenus et l’habitabilité. Ces pays ont été également évalués sur la base du pourcentage que représentent les migrants par rapport à la population globale du pays, aux transferts de fonds vers le pays d’origine et au système d’évaluation onusien des mesures d’intégration prévues pour les migrants, notamment la formation linguistique et les politiques nationales d’intégration. Le Maroc s’est particulièrement démarqué grâce à sa politique migratoire qui s’articule autour de quatre grands axes. Le premier concerne l’opération de régularisation et la gestion des flux dans le cadre du respect des droits humains. Le deuxième est relatif au cadre institutionnel. Le troisième se rapporte à l’arsenal juridique, et le quatrième, qui reste le volet central, est lié à l’intégration.

Ce dernier inclut à son tour sept programmes sectoriels dont l’intégration culturelle, la santé, le logement, la formation professionnelle, la jeunesse, l’assistance sociale et humaine, l’emploi. Un package pour lequel la société civile est la plus apte à faire preuve d’efficacité sur le terrain. Pour l’heure, ce sont 150 associations accompagnant le chantier de la politique migratoire qui ont été recensé. De plus, la coopération avec la société civile aura coûté 43 MDH au ministère – des MRE et des Affaires de la migration – pendant les trois dernières années (2014-2016). Elle a porté sur 237 projets qui ont concerné 130 associations.Toujours dans le cadre de cette nouvelle politique, le Maroc a procédé à une mise à niveau du cadre législatif et réglementaire. Cette mise à niveau a permis aux migrants de bénéficier de tous les droits et services de base au même titre que l’ensemble des Marocains. Dans ce sens, quelques 7.300 enfants de migrants ont totalement intégré le système scolaire marocain jusqu’à aujourd’hui.

Sur un autre volet et dans un souci d’élargir la protection sociale à toute la population, l’État marocain avait instauré en 2012 un Régime d’assistance médicale pour les démunis (RAMED). Celui-ci vise essentiellement les personnes qui n’ont aucune ressource puis a été élargi aux migrants établis légalement ou illégalement au Maroc. Leurs enfants auraient également accès à une prise en charge intégrée et gratuite, comprenant un bilan de santé en plus de la vaccination. Depuis la première campagne de régularisation, plus de 25.000 migrants ont été pris en charge par la totalité des services de santé du royaume. Plusieurs mesures sont prévues pour déployer une meilleure synergie entre les ministères de tutelle. D’ailleurs, le département de la Santé prévoit de mettre en place une instance chargée du pilotage et de la coordination des interventions. De plus, les autorités travaillent sur la hausse de la durée de validité des cartes de séjour délivrées aux migrants d’une année à 3 années, ainsi que le ciblage des foyers de migrations qui nécessitent un traitement spécifique. La politique migratoire du Maroc est sur la bonne voie.



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