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Data center, mode d’emploi (VIDEO)

À la tête de Maroc Data Center depuis 2023, Abderrahmane Mounir, vétéran des télécoms passé par Cisco, Orange Maroc et Batelco Bahrain, déploie une stratégie ambitieuse : celle de faire du data center marocain une infrastructure critique pour soutenir l’essor du cloud, de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle. 

Créé en 2016-2017 par des pionniers marocains de l’IT, Maroc Data Center part d’un constat simple. Les entreprises et les administrations ne veulent plus acquérir de l’infrastructure IT, mais consommer de la puissance informatique, du stockage, de la cybersécurité et de la connectivité comme un service, dans un environnement sécurisé et hautement disponible.

Installé dans la zone industrielle de Témara, le site est conçu comme une véritable forteresse numérique. Tout est pensé pour garantir la sécurité physique et logique : contrôles d’accès rigoureux par tourniquets, surveillance humaine et vidéo, détection et extinction automatique d’incendies, redondance électrique pour assurer la continuité, même en cas de coupure totale du réseau électrique. À cela s’ajoutent les certifications de l’Uptime Institute, qui garantissent un taux de disponibilité très élevé. Un data center certifié «Tier 3» n’enregistre en théorie pas plus de 1,6 heue de panne par an soit un taux de disponibilité de 99,982%, tandis qu’un «Tier 4» peut descendre à seulement 26 minutes.

Sur son site de Témara, Maroc Data Center dispose déjà d’une salle blanche de 300 m² et d’une centaine de baies, fournissant une infrastructure cloud de type «IaaS» (Infrastructure as a Service) et «PaaS» (Plateforme as a Service) qui comprend puissance de calcul, stockage, réseau télécom et cybersécurité et d’autres services.

Le marché national des data centers en est encore à ses débuts. À ce jour, on recense entre sept et huit opérateurs, qu’il s’agisse de structures privées, d’opérateurs télécoms ou de projets publics. Pour Mounir, la question n’est pas tant de rivaliser avec la concurrence que de faire émerger un marché encore embryonnaire. Pour lui, «le principal challenge n’est pas la concurrence, mais la création de la demande».



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