Maroc

Dessalement d’eau de mer à Dakhla : 13,5 MDH et 36 mois pour l’assistance technique

Pour sécuriser l’irrigation de 5.200 ha à Dakhla, la Direction de l’irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole a lancé une mission d’assistance technique pour la construction d’une usine de dessalement d’eau de mer, d’un parc éolien et d’un système d’irrigation. Ladite mission sera étalée sur 36 mois. Il sera essentiellement question du contrôle technique des travaux, du suivi d’exploitation des performances, ainsi que de la gestion administrative, juridique et financière.

L’un des leviers fondamentaux de la stratégie Génération Green et du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud (NMDPS) à Dakhla-Oued Eddahab est la sécurisation de l’eau pour l’agriculture. Il est notamment question d’assurer l’irrigation de 5.200 hectares de terres agricoles arables via le dessalement d’eau de mer. Un chantier qui doit être porté par de jeunes entrepreneurs et investisseurs dans la commune de Bir Anzarane.

La concrétisation de cette initiative, face à une vulnérabilité hydrique croissante due à la pression sur les nappes fossiles et leur salinisation, passe par un montage institutionnel complexe. C’est dans ce contexte que la Direction de l’irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole (DIAEA) a lancé un appel d’offres pour une assistance technique (AT).

Prévue sur 36 mois pour un coût estimé à 13,5 millions de dirhams, cette mission englobe le contrôle des travaux de construction d’une usine de dessalement d’eau de mer, d’un parc éolien et d’un système d’irrigation pour la région de Dakhla-Oued Eddahab. Il est aussi question du suivi de l’exploitation, ainsi que de la gestion administrative, juridique et financière.

2,42 MMDH d’investissement global
Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts a confié à des opérateurs privés la mission de cofinancer, concevoir, construire et de gérer la future unité de dessalement. Les terres seront exploitées par des investisseurs dans le cadre de partenariats public-privé autour des terres agricoles mises à disposition par l’Agence pour le développement agricole (ADA).

Le montage institutionnel et juridique du projet se fait dans le cadre du dahir n°1-14-192 du 24 décembre 2014. Il consiste en deux actes juridiques : un premier contrat pour la production d’énergie éolienne et d’eau dessalée, et un deuxième contrat relatif au système d’irrigation. Le volume des investissements mobilisés dans le cadre de ce mégaprojet est estimé à environ 2,42 MMDH à moyen terme, dont 1,98 MMDH pour la station de dessalement et le champ éolien et 442 MDH pour le réseau d’irrigation.

Ces composantes permettront, à terme, la mobilisation de 37 millions de mètres cubes d’eau par an, la production de près de 415.000 tonnes de primeurs, la création de 10.000 emplois permanents et la génération d’une valeur ajoutée d’environ 1 MMDH.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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