Maroc

Environnement des affaires : le gouvernement revendique 61% d’avancées sur la feuille de route 2023-2026

Devant les députés, le ministre délégué Karim Zidane a exposé les avancées de la feuille de route 2023-2026 pour l’amélioration de l’environnement des affaires, avec un taux de réalisation de 61% à mi-parcours, et a détaillé les initiatives déployées pour une répartition plus équitable et plus efficace de l’investissement à travers les régions.

Face aux députés réunis lundi à la Chambre des représentants, le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Karim Zidane, a livré un état des lieux détaillé des avancées de la feuille de route pour l’amélioration de l’environnement des affaires sur la période 2023-2026. D’emblée, le ministre a indiqué que 61% des projets et initiatives inscrits dans ce plan ont été réalisés depuis son lancement officiel en mars 2023.

Cette feuille de route, a rappelé Zidane, s’inscrit dans le cadre des hautes orientations royales et des recommandations du Nouveau modèle de développement. Elle vise à créer un écosystème propice à l’investissement, à soutenir l’entrepreneuriat et à permettre l’émergence d’une nouvelle génération d’acteurs économiques. Dans son exposé, le ministre a précisé que pas moins de 98% des projets prévus ont déjà été lancés. Il a mis en avant plusieurs chantiers structurants.

Parmi eux, la simplification des procédures administratives figure en tête de liste. Elle se traduit notamment par la digitalisation de plusieurs services, la mise en place de guichets uniques et l’automatisation des circuits de décision liés à la création d’entreprises.

Karim Zidane a également évoqué les efforts menés en matière de gouvernance et de transparence. Des mécanismes innovants de financement ont été développés pour mieux soutenir les entreprises, notamment les PME et les start-up, a-t-il indiqué, ajoutant que des programmes d’accompagnement spécifiques ont été déployés dans les régions pour renforcer les capacités des porteurs de projets.

Au fil de la séance, le ministre s’est attardé sur le rôle central des Centres régionaux d’investissement (CRI), soulignant que son département œuvre en coordination étroite avec ces structures pour renforcer les Comités régionaux de l’environnement des affaires.

«Nous avons pris les mesures nécessaires pour rendre ces comités pleinement opérationnels dans toutes les régions du Royaume», a-t-il affirmé.

Interrogé par différents groupes parlementaires sur les retombées concrètes des investissements dans les territoires, Karim Zidane a reconnu l’existence de disparités régionales, tout en assurant que le gouvernement s’emploie à les corriger. Il a notamment cité l’élaboration de cartes régionales des opportunités d’investissement, la promotion des écosystèmes territorialisés et la convergence des politiques publiques.

«Nous visons une meilleure territorialisation des investissements afin de garantir une justice spatiale et une dynamique économique inclusive», a-t-il insisté.

Concernant la problématique de l’emploi, le ministre a souligné que l’attractivité retrouvée de plusieurs régions marocaines commence à se traduire par la création d’emplois directs et indirects.

«Les chiffres montrent une tendance encourageante. Certaines provinces qui étaient jusque-là peu attractives enregistrent une hausse des projets d’investissement déposés auprès des CRI. C’est le fruit d’une politique proactive et ciblée», a-t-il expliqué.

En matière de pilotage stratégique, le ministre a mis en avant la gouvernance intégrée adoptée depuis la création de la Commission nationale de l’environnement des affaires (CNEA), structure pilotée par le Chef du gouvernement.

«Cette instance veille au suivi des engagements, à l’évaluation de l’impact des réformes et à la mobilisation des acteurs publics et privés», a précisé Zidane.

Quant à l’épineuse question de la bureaucratie, plusieurs députés ont exprimé leur inquiétude quant à la persistance de lenteurs administratives freinant les initiatives privées. En réponse, le ministre a souligné les efforts de simplification engagés, rappelant que plus de 22 procédures administratives liées à l’acte d’investir ont été simplifiées, voire supprimées.

«L’objectif est clair : réduire le coût du temps pour l’investisseur et fluidifier son parcours, du dépôt du dossier à la concrétisation du projet», a-t-il affirmé.

Le ministre a enfin rappelé que l’ensemble de ces efforts s’inscrivent dans une vision de long terme, fondée sur la confiance, l’agilité institutionnelle et la compétitivité des territoires.

«Le Maroc ambitionne de devenir une terre d’accueil des investissements productifs et innovants. Cela passe nécessairement par un climat des affaires fiable, transparent et équitable pour tous», a-t-il conclu.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO



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