Maroc

Agadir : la prolifération des commerces ambulants inquiète

À Agadir, l’occupation illégale de l’espace public communal par les vendeurs ambulants et la prolifération des sans-abris semblent échapper à tout contrôle. Plusieurs plaintes et pétitions collectives ont été adressées à qui de droit depuis mars, sans qu’aucune réaction des autorités n’ait été enregistrée. Un laxisme qui met les nerfs des habitants à rude épreuve, poussant même certains à se débarrasser, en désespoir de cause, de leurs biens immobiliers.

Dans le quartier Es-Salam d’Agadir, réputé pour sa forte densité commerciale et résidentielle, habitants, commerçants et visiteurs ne savent plus à quel saint se vouer face à la prolifération des vendeurs ambulants et des sans-abris.

Les syndicats de copropriétaires de plusieurs résidences de ce quartier, soutenus par des associations de la société civile et des commerçants locaux, ont régulièrement saisi les autorités, depuis le mois de mars, à travers maintes plaintes et pétitions. Mais pour l’heure, leurs doléances semblent être restées lettres mortes. La situation a atteint un tel niveau de dégradation que plusieurs habitants se sont vus contraints de céder leurs biens immobiliers.

Le nombre des marchands ambulants ne cesse d’augmenter
Les riverains se plaignent d’atteintes à leur droit constitutionnel de vivre paisiblement. Ils dénoncent, notamment, l’occupation illégale de l’espace tant public que privé, qui cause embouteillages, problèmes de salubrité, nuisances sonores et autres problèmes d’insécurité.

Ainsi, tous les jours, dès les premières heures de la matinée, les marchands de fruits et légumes envahissent l’espace public communal, bientôt rejoints par les laveurs de voitures et d’autres commerçants ambulants. Tout ce beau monde n’hésite pas à transformer les devantures des immeubles en étals pour leurs marchandises et leurs activités.

Résultat : des avenues entières coupées à la circulation, un marché à ciel ouvert où les piétons sont souvent privés de l’accès aux trottoirs, et dans l’obligation de disputer la chaussée aux automobilistes. Ce qui ne manque pas d’occasionner quotidiennement des querelles fréquentes. À cela s’ajoute la dégradation de l’environnement en raison des déchets abandonnés sur place.

Une anarchie qui nuit gravement à l’attractivité d’Agadir
La pollution sonore et visuelle qui s’est développée au fil des mois expose les citoyens à un stress permanent et à des dangers constants. Cette image chaotique nuit gravement à l’attractivité d’Agadir, à l’approche de grands événements comme la Coupe d’Afrique des nations et le Mondial 2030. Les Gadiris s’interrogent de plus en plus sur la passivité apparente des pouvoirs publics face à une situation intolérable qui semble être partie pour durer.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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