Agadir : 10 taxes clés dans le budget 2026

Le budget prévisionnel 2026 de la commune d’Agadir s’élèvera à 1,041 MMDH, réparti entre les volets fonctionnement (791 MDH) et équipement (250 MDH). Majoré des comptes spéciaux, le budget consolidé atteindra un montant global de 1,083 MMDH. Plus de 85% des recettes de fonctionnement proviennent de 10 taxes fiscales majeures. La taxe sur les services communaux est dominante, illustrant une forte dépendance aux secteurs du tourisme et de l’immobilier. Détails.
Le budget 2026 de la commune urbaine d’Agadir est structuré en deux volets : le premier décrit le fonctionnement tant en recettes qu’en dépenses et l’autre les opérations d’équipement. Il a été validé par les membres du Conseil lors de la session ordinaire d’octobre 2025. 791 millions de dirhams sont alloués au budget de fonctionnement et 250 MDH à celui de l’équipement.
Au total, le budget général consolidé de la Commune d’Agadir pour l’année 2026 s’élève à 1,041 MMDH, selon les estimations budgétaires, contre 951 MDH en 2025. Si l’on ajoute les prévisions de recettes des comptes spéciaux (42,95 MDH), qui sont des fonds dédiés à des opérations spécifiques et gérés séparément du budget général ordinaire, le budget consolidé atteindra 1,083 MMDH.
Dans le détail, les estimations des recettes de fonctionnement pour l’année 2026 ont enregistré une hausse estimée à 10% par rapport à l’année 2025. À noter que le rendement du budget de fonctionnement provient principalement de 10 recettes fiscales sous forme de taxes et redevances. Celles-ci représentent en effet 85,34% du budget communal, issu des prévisions de recettes, avec une forte dépendance au secteur du tourisme et de l’immobilier.
Les 10 principales recettes fiscales
L’analyse des 10 principales recettes fiscales du budget de fonctionnement 2026 d’Agadir révèle, à l’instar des années précédentes, que la taxe sur les services communaux (200 MDH) en est la pierre angulaire. Quant à sa part dans le produit de la TVA (134 MDH), bien que significative, c’est une ressource externe (provenant des impôts de l’État).
Pour la taxe professionnelle, imposée à toute personne physique ou morale exerçant une activité professionnelle, elle s’établit à 120 MDH. Le secteur immobilier contribue de manière substantielle via la taxe sur les terrains urbains non bâtis à hauteur de 76 MDH, ainsi que la taxe sur les opérations de construction (18,5 MDH) et la taxe d’habitation (40 MDH).
Le tourisme, pour sa part, est un moteur essentiel, comme en témoignent la taxe de séjour (35 MDH), la taxe sur les débits de boissons (23 MDH) et les produits du casino (16,5 MDH), ce qui affirme la place d’Agadir en tant que première destination balnéaire du Royaume. Enfin, les redevances des halles aux poissons s’élèvent à 12 MDH.
Par ailleurs, les estimations du budget de fonctionnement révèlent une hausse estimée à 11% des dépenses opérationnelles (hors surplus de première partie) par rapport à 2025, atteignant 541 MDH. Une part majeure de ces dépenses est constituée par les «dépenses obligatoires», qui totalisent 377 MDH, dont les dépenses de personnel représentent 200 MDH.
Un budget d’équipement de 250 MDH
Le budget d’équipement, qui s’élève à 250 MDH, provient essentiellement des excédents et soldes de l’exercice précédent, s’élevant à 249 MDH, ainsi que de la vente d’immeubles bâtis et non bâtis (3 MDH). Il est à noter que l’excédent du budget de fonctionnement s’établit à 249 MDH, ce qui représente 32% du total des recettes de fonctionnement estimées à 791 MDH. Il a enregistré une augmentation de 8% par rapport à l’excédent de l’année précédente, qui était de 230 MDH.
Pour rappel, la Commune d’Agadir est soutenue, en tant que Grande commune (GC) ciblée par le Programme d’amélioration de la performance des communes (PAPC) du ministère de l’Intérieur.
Ce nouveau cadre est régi par une Assistance technique (AT) qui a été contractualisée avec la commune urbaine d’Agadir. Le protocole d’accompagnement avec ladite commune a été validé par les membres du Conseil communal lors de la session extraordinaire de juillet 2025. Le PAPC, initié en 2020, a fait l’objet d’une restructuration en décembre 2024.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO