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Edito. Impératif !

De prime abord, on pourrait être amené à croire que le dispositif règlementaire coercitif musclé mis en place par Bank Al-Maghrib pour endiguer le fléau des chèques sans provisions est efficace.

Or, la réalité est tout autre tant le recours aux chèques en «bois» ne faiblit pas. Si leur nombre dépasse désormais le demi-million, leur encours a franchi la barre des 34,6 milliards de dirhams en 2023, soit 2 milliards de plus que lors de l’exercice précédent. Rien que ça ! Ce montant serait certainement bien plus important si les établissements bancaires signalaient de manière systématique tous les incidents qu’elles enregistrent.

Pour éviter à leurs clients d’être fichés dans la très redoutée liste des interdits de chéquiers, constituée pour une grande majorité de personnes physiques (701.000 particuliers en 2023), les banques invitent généralement l’émetteur à régulariser sa situation le jour même.

Or, si cette pratique permet de prévenir en partie les incidents de paiement par chèque, elle ne constitue pas la solution idoine, en particulier pour les 2,5 millions d’émetteurs de chèques «sans scrupules», identifiés par le régulateur, et dont les montants sont supérieurs à 100.000 dirhams.

Au-delà de ces aspects, la cartographie des chèques à «problème» renseigne aisément sur les causes de mortalité d’une bonne partie des PME et TPME. Un durcissement de la réglementation en la matière est plus qu’impératif !

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO



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