Un défi vital
Loi de finances, dialogue social, problématique de l’emploi… Les priorités de cette rentrée, comme lors de toute rentrée gouvernementale, sont connues. Mais cette année, un détail stratégique de taille vient bouleverser l’agenda : la question du stress hydrique.
Lors de son discours à l’occasion de la fête du Trône, Sa Majesté le Roi a donné le ton en soulignant le caractère urgent de cette crise. Le message est clair : il faudra redoubler d’efforts, voire plus, pour que tous les chantiers liés à l’eau avancent dans les délais impartis. Des mesures concrètes et, surtout, efficaces doivent être déployées pour surmonter la pénurie d’eau qui menace aujourd’hui de devenir un problème systémique.
Les effets du stress hydrique se font déjà sentir dans de nombreux secteurs, du monde agricole à l’industrie, en passant par l’approvisionnement en eau potable des zones urbaines et rurales. Il est aujourd’hui hors de question que les efforts consentis pour résorber l’inflation soient anéantis par les séquelles économiques et sociales de la rareté de l’eau.
Cette crise ne doit pas devenir une menace persistante pour la sécurité alimentaire, la santé publique et la stabilité sociale. Les infrastructures hydrauliques doivent donc être accélérées, mais cela ne suffira pas. Aussi, la gestion de l’eau ne saurait être classée comme priorité du gouvernement seul. Elle doit bénéficier d’une mobilisation générale. Acteurs économiques, institutions et société civile, cette rentrée exige une réponse collective, coordonnée et déterminée concernant la gestion du stress hydrique. Plus que stratégique, le défi est vital !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO