Un enjeu de santé publique
La journée est symbolique, mais le sujet est crucial ! La célébration, ce mardi, de la Journée mondiale du don d’organes est une occasion de plus pour garder en tête toute la longueur du chemin qu’il reste encore à parcourir en la matière. Car, au Maroc, cet acte est hélas encore peu opéré si l’on tient compte du besoin réel.
Pourtant, à plus d’une reprise, les Marocains ont prouvé au monde que leur solidarité est entière et leur dévouement, en faveur de l’Autre, intense. Mais il semble que, sur ce volet, le verrou de la réticence ne soit pas encore débloqué, en dépit des appels lancés par la communauté scientifique et religieuse. Et même le quadrillage réglementaire, permis par la loi 16-98 relative à l’organisation de la médecine de la transplantation d’organes et de tissus humains, n’a pas l’air d’être suffisamment connu, ni assimilé.
La conséquence en est une pénurie chronique d’organes disponibles, laissant des milliers de malades au bord du gouffre. Dommage, car notre corps médical a démontré, à plus d’une reprise au fil des dernières années sa haute technicité en matière de chirurgie et particulièrement de greffe d’organes. Les principaux blocages ayant été levés, le tout est une affaire de sensibilisation ciblée et efficace, pour que des vies soient sauvées. Un enjeu de santé publique majeur !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO
