Bonne correction
En plus de la tricherie, du non-respect de l’environnement et du bien public, la violence dans les établissements d’éducation et de formation font indéniablement partie des comportements d’incivilité qui ont la peau dure. Alors que l’on croyait le temps des châtiments corporels à l’école révolu, force est de constater que la violence contre les enfants, notament en milieu scolaire persiste sous différentes formes.
Ce fléau coûte 8% de PIB à la société par an. Un chiffre qui renseigne, à lui seul, sur l’ampleur du phénomène ! En dépit des stratégies et politiques pour l’éradiquer, cette mauvaise habitude a donc la peau dure. Contrairement à ceux qui prétendent qu’une «bonne correction n’a jamais fait de mal à personne», la violence en milieu scolaire n’a que des effets néfastes sur l’éducation. Elle hypothèque, dans de nombreux cas, le développement et l’épanouissement de l’individu dans la société.
Ses effets néfastes sont tels qu’elle mine la cohésion sociale, empêche la participation effective et détruit la confiance dans les institutions. Ce qui, en somme, représente une véritable perte financière pour le développement économique. Plus elle s’installe à l’école, plus la violence met les élèves dans une situation de victimisation. Elle impacte aussi le personnel éducatif qui se trouve dans un état d’inconfort professionnel. L’école devient ainsi un lieu de tensions. Ce qui va à l’encontre des vertus qu’elle doit inculquer. Il est aujourd’hui impératif de lui redonner ses lettres de noblesse et d’éradiquer à la racine ce fléau sociétal. Ce ne sera malheureusement pas une mince affaire !
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO