Optimisme
Il fait bon entendre que l’actuelle campagne agricole est meilleure que les cinq précédentes, qui ont enregistré un déficit pluviométrique similaire. C’est en tout cas le diagnostic présenté devant le Roi, lors du Conseil des ministres tenu vendredi, et tout ce que nous souhaitons c’est qu’il se confirme. Les effets du déficit pluviométrique et de la flambée des prix des intrants ont suffisamment joué avec la patience et le budget des ménages et des producteurs.
Aujourd’hui, avec la vingtaine de contrats-programmes signés à l’occasion de la dernière édition du Salon international de l’agriculture au Maroc, la prochaine activation annoncée par le Chef du gouvernement d’un programme de soutien aux agriculteurs pour une enveloppe de quelque 10 milliards de dirhams, et une plus grande vigilance sur la question de la préservation de la ressource hydrique, les choses pourraient mieux aller.
Reste juste à attendre, par ailleurs, que ces belles promesses se traduisent sur les prix finaux. Ici, nous ne le dirons jamais assez, un effort de régulation de l’intermédiation reste souhaité pour que la boucle puisse être bouclée. Car, si un texte législatif a bien été entériné pour mettre fin au diktat des intermédiaires, et qu’une grande réforme des marchés de gros a été annoncée, cette partie-là du processus reste encore un tantinet – pour ne pas dire plus – brouillonne. Et, nous le savons tous, c’est dans ce vide que naît la flambée. En attendant, les pluies de ces derniers jours ont de quoi raviver l’optimisme.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO