Opinions

Prévarication

Quatre ministres démissionnent d’un coup juste après la publication d’informations sur d’éventuels passe-droits, sans qu’il y ait encore d’éléments avérés. Cela se passe en France où la nouvelle équipe dirigeante veut en finir avec le brin de doute sur la probité des ministres.

En d’autres termes, Macron veut des ministres «clean» qui ne font pas les choux gras de la presse et ne passent pas leur temps dans les bureaux du juge d’instruction, même s’ils n’en sont pas encore au stade d’accusés.

Le ton est donc donné sur le style de gouvernance que cherche à ancrer le nouveau président en parfaite cohérence avec les attentes des électeurs. Jouons les trouble-fêtes et faisons le parallèle avec le climat politique ambiant chez nous. Déjà, les «leaders» politiques s’accusent mutuellement, depuis cinq années, pour des délits allant jusqu’à l’implication dans des réseaux terroristes ou narco-trafiquants, sans jamais que «personne» ne s’inquiète ou ne croit utile l’ouverture d’une enquête pour éclairer l’opinion publique.

Et même au sein du cabinet El Othmani, nommé il y a à peine un mois et demi, certains noms étaient associés dans la presse nationale à des affaires d’évasion fiscale, de chèques sans provision ou d’octroi de marchés publics au mépris des principes d’équité et de transparence. Cela ne les a pas empêché d’occuper ces hautes responsabilités et de les exercer toujours, sans être inquiétés, même s’ils continuent d’être pointés du doigt ! Difficile donc, dans ce contexte politique, de plaider pour une «stratégie» anti-prévarication.  



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