Edito. Casablanca, moteur boursier en marche
La Bourse de Casablanca ne s’est pas contentée d’accompagner la reprise : elle l’a orchestrée l’année dernière. Derrière la hausse de 22% du MASI, c’est une transformation plus profonde qui s’est opérée, alliant gouvernance renouvelée, innovation technologique et offensive éducative. La nomination de Brahim Benjelloun-Touimi à la présidence du Conseil d’administration, aux côtés de Tarik Senhaji, directeur général depuis 2020, a marqué une nouvelle étape.
Le lancement du marché à terme, soutenu par la création d’une chambre de compensation et des protocoles fondateurs avec les banques, reflète une volonté de structurer un marché plus intégré et résilient. La Bourse s’est également imposée comme acteur pédagogique : plateforme d’e-learning, championnat étudiant, WhatsApp boursier, ateliers pour PME et experts-comptables… la finance sort de ses murs.
À l’international, les Morocco capital markets days à Londres ont braqué les projecteurs sur 26 sociétés marocaines, séduisant plus de 100 investisseurs.
Côté chiffres, les fondamentaux sont au vert : chiffre d’affaires en hausse (134 MDH), résultat net quadruplé (44 MDH), levées de fonds supérieures à 7,5 milliards de dirhams, avec un retour affirmé des introductions en bourse. Les volumes échangés explosent (+52%), portés par une forte participation locale. Si les banques restent dominantes, les marges de croissance pour les OPCVM actions sont réelles.
La Bourse de Casablanca semble avoir retrouvé sa vocation : catalyser l’investissement, structurer le marché, et accompagner l’économie réelle. Le défi de 2025 est loin d’être une partie facile : il faut consolider cette dynamique, au-delà des effets de cycle. Notre article en page 22 apportera plus de détails.
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO
