Opinions

Multilinguisme

Après Fatim Zahra Ammor et Aawatif Hayar, nous avons eu l’honneur de recevoir un troisième ministre du gouvernement Akhannouch. Souriant, détendu, spontané et surtout peu avare de son temps, Abdellatif Miraoui a eu la gentillesse de passer plus de deux heures dans nos locaux avec nos journalistes. Dans la langue de Molière, le ministre a bien évidemment évoqué, avec beaucoup d’émotion, le drame du séisme d’Al Haouz. Il a ensuite répondu à une large palette de questions sur l’enseignement supérieur.

Les réformes en milieu universitaire, la fuite des cerveaux, le budget… rien n’a été laissé au hasard. Lorsque nous lui avons demandé de se prononcer sur les rumeurs qui concernent la place du français et de l’anglais dans l’éducation, Miraoui a été très clair : «Ce débat perd son intérêt lorsqu’on le politise», a-t-il affirmé.

«La langue française est un patrimoine international comme l’arabe, l’amazigh, l’anglais, l’espagnol… plus les jeunes parlent de langues, plus ils s’insèrent professionnellement, plus ils s’épanouissent». Il assure que c’est notamment grâce à la langue française que le Maroc a de bonnes relations avec certains pays africains.

«Pourquoi enlever une langue ? Il faudrait plutôt en ajouter d’autres», résume le ministre qui assure que l’anglais est en train de se renforcer, mais pas au détriment du français.

À la fin de ce grand entretien, Miraoui a livré une autre interview, en arabe, à nos confrères du Site info. Les idées maîtrisées et le ton étaient exactement les mêmes qu’en langue française… Wydadi de coeur, il nous a confié qu’il était toujours très ému lorsque des jeunes issus de milieu modeste réussissaient dans leurs études. «Je m’y retrouve parce que je suis comme eux». Natif de Fkih Ben Saleh, petite ville d’environ 10.000 habitants à l’époque, Abdellatif Miraoui est un exemple de réussite pour nos jeunes.

Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO


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