Opinions

Le patronat, une question d’indépendance !

C’est le grand jour pour la CGEM. Miriem Bensalah Chaqroun, la patronne des patrons, passe la main à Mezouar ou à Marrakchi. Deux candidats qui ont sillonné le Maroc pour exposer leur approche et leur programme. On a eu droit à une campagne équilibrée, sans coups bas, si ce n’est quelques écarts de langage relevés les derniers jours, et à une générosité de communication sans précédent. Ce sont là les vertus de la concurrence et d’une course ouverte entre deux hommes qui connaissent bien les rouages de l’entreprise. Cependant, parier sur une CGEM politiquement indépendante, comme cela a été relaté çà et là, est surréaliste. Car, durant les deux derniers mandats, la confédération des patrons avait les deux pieds dans la politique. Et ce n’est pas une tare.

D’ailleurs, la Constitution de 2011 (art.63)  lui confère cette prérogative qu’elle exerce de plein droit à la deuxième chambre du Parlement marocain. Si cela n’est pas de la politique, on se demande ce que font les huit représentants du patronat à l’hémicycle. Il ne faut pas non plus oublier que la présidente de la CGEM faisait systématiquement partie des délégations royales dans ses périples africains et jouait ainsi un rôle en diapason avec la diplomatie du pays. C’est pourquoi le patronat ne peut se voiler la face en prônant une totale indépendance du pouvoir politique ou diplomatique. Enfin, les patrons choisiront librement l’homme qui les aura convaincus. Et qui que soit l’heureux élu, il faut lui souhaiter beaucoup de courage. Le challenge est de taille. 



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