Dernière danse
Maintenant que le bal électoral est ouvert, le bazar à promesses va évidemment battre son plein au cours des prochains mois. La conquête des voix s’annonce d’ores et déjà acharnée, d’autant plus encore avec la nouvelle donne arithmétique du quotient électoral.
Certes, l’enjeu de l’échéance électorale est crucial pour les partis, et tout le pays par ailleurs. Il n’en demeure pas moins que la conjoncture impose, plus que jamais, de rester concentré jusqu’au dernier tour de la course. Chacun dans son camp, majorité et opposition auront à s’acquitter de leurs engagements et obligations encore en suspens, d’ici au prochain rendez-vous avec les urnes.
L’on a vu Saad Dine El Otmani passer le mot à ses ministres, au dernier Conseil de gouvernement, afin que la cadence de travail soit accélérée pendant cette dernière ligne droite qui nous sépare des élections, ou tout au moins maintenue. Et même si l’Exécutif affiche son satisfecit quant au bilan de son mandat, les chantiers non encore aboutis ne manquent pas et les législations en instance non plus. Maintenant, ce serait se leurrer que de croire possible de solder tous les dossiers en attente au cours du laps de temps qui nous sépare des élections.
En revanche, l’activation du mode turbo sur les questions les plus urgentes ne serait pas de refus. Une tâche certes loin d’être aisée, puisqu’elle suppose d’être à la fois efficace sur le front du mandat gouvernemental, et actif sur celui de la campagne électorale. Pourtant, l’équipe El Otmani n’a d’autre choix que d’assurer. Exit, donc, la traditionnelle gestion des affaires courantes en attendant le passage de relais gouvernemental. Ce sont les priorités économiques et sociales nationales qui donnent le tempo de la dernière danse et, pour une fois, ce ne sera pas un «slow» !
Meriem Allam / Les Inspirations Éco