One Ocean Summit : Akhannouch vante les efforts du Maroc

Les efforts déployés par les autorités marocaines de tutelle ont fait que 95% des ressources pêchées au Maroc sont sous contrôle avec des plans d’aménagement, a déclaré vendredi le chef du gouvernement en France devant la communauté internationale dans le cadre du One Ocean Summit.
Les humains déversent au moins 8 millions de tonnes de déchets plastiques dans la mer chaque année. L’on estime que les océans en contiendraient, a minima, 150 millions de tonnes. A cela s’ajoute une longue liste de catastrophes naturelles telles que la surpêche, la dégradation des écosystèmes côtiers, la pollution, l’acidification, entre autres. Pour limiter la casse et rendre les écosystèmes marins moins vulnérables aux effets du changement climatique, la communauté internationale est réunie ce 11 février dans la ville française de Brest, dans le cadre du One Ocean Summit, avec la volonté affichée de parvenir à des engagements en faveur de la préservation des Océans et d’inscrire l’Océan au cœur de l’agenda climatique international.
Après deux jours d’échanges et de débats au niveau des experts, le segment de haut niveau de cet événement international a été ouvert, vendredi, par le président français Emmanuel Macron, en présence sur place d’une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement. Ont pris part à cet événement, en présentiel, ou par visioconférence et messages vidéo, une trentaine de chefs d’État et de gouvernement, ainsi que des dirigeants d’organisations onusiennes et internationales, dont le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay. Depuis mercredi, près de 400 experts, ONG et dirigeants politiques des quatre coins du monde planchent sur des dossiers cruciaux en vue de la préservation des mers et des océans.
L’objectif du sommet One Ocean est d’élever le niveau d’ambition collectif de la communauté internationale sur les questions marines et de traduire notre responsabilité partagée envers l’océan en engagements tangibles. Au menu, plus de trente événements (ateliers, forums, tables rondes et autres initiatives) seront organisés en amont d’un segment de haut niveau, afin d’impliquer la communauté maritime internationale. En marge de la rencontre de haut niveau, plusieurs initiatives importantes seront lancées à cette occasion en faveur de la protection des écosystèmes marins et de la pêche durable, destinées à lutter contre la pollution, notamment par les plastiques, à répondre aux impacts du changement climatique, ainsi qu’à plaider pour une meilleure gouvernance des océans.
Le Royaume est représenté à cet événement international de trois jours, qui a débuté mercredi, par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui conduit une délégation de haut niveau.
Accueilli à son arrivée sur le site de l’événement par le président français Emmanuel Macron, Akhannouch a profité de l’occasion pour vanter les efforts et les progrès réalisés par le Maroc en matière de préservation des ressources halieutiques et de lutte contre la pêche illicite. Les efforts déployés par les autorités marocaines de tutelle ont fait que 95% des ressources pêchées au Maroc sont sous contrôle avec des plans d’aménagement, a affirmé Akhannouch, lors d’un panel intitulé «Protéger et restaurer les écosystèmes marins et promouvoir une pêche durable», aux côtés notamment de la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu, du président de la Polynésie française, Edouard Fritch, et du président du Ghana, Nana Akufo-Addo.
Le Maroc assure également la traçabilité de ses ressources pêchées grâce aux accords liant le Royaume et l’Union européenne, a relevé le Chef du gouvernement, qui représente le Maroc à cet événement à la tête d’une délégation de haut niveau, composée notamment du ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, et de l’ambassadeur du Royaume à Paris, Mohamed Benchaâboun. Akhannouch a mis en avant par la même occasion, lors de ce panel présidé par le Chef de l’État français Emmanuel Macron, les «énormes progrès» réalisés par le Maroc sous la conduite du Roi Mohammed VI, grâce au Plan Halieutis, dans ce domaine, particulièrement sur l’Atlantique avec des «résultats positifs». Pour ce qui est de la Méditerranée, qui est une «mer partagée», le Chef du gouvernement a fait état de «difficultés» en lien avec la reproduction et la reconstitution de la ressource d’où la nécessité, selon lui, d’en tenir compte dans les prochains process pour doter la Méditerranée d’un plan en la matière. Par ailleurs, il a affirmé que le Maroc souscrit à la problématique majeure du plastique, à travers la promulgation de lois interdisant son utilisation dans certains secteurs, faisant observer que le Royaume continuera de multiplier les aires marines protégées et de renforcer la lutte contre la pêche illicite.
Akhannouch a estimé, en outre, que l’instrument international pour la conservation et l’utilisation de la biodiversité au-delà des juridictions nationales en haute mer, évoqué par le président français, est fondamental parce qu’il «peut impacter directement les pays». Par ailleurs, dans une déclaration à la presse, le chef du gouvernement a mis en avant l’importance de la recherche scientifique, qui demeure un élément «fondamental» pour bien connaître les fonds marins et pouvoir réaliser des plans d’aménagement en vue de la préservation des océans, se félicitant des efforts déployés par le Maroc dans ce domaine.
Khadim Mbaye / Les Inspirations ÉCO