Kelaât des Sraghna : colloque scientifique sur l’histoire des tribus de la région de Sraghna-Zemrane

Un colloque scientifique sous le thème «Focus sur l’histoire des tribus de la région de Sraghna-Zemrane» a été organisé, dimanche à Kelaât Sraghna, à l’initiative du Centre marocain d’information et de formation.

C’est une rencontre organisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Kelaât Sraghna, vers la consolidation d’une identité culturelle à travers l’histoire, l’art, l’urbanisme et le capital immatériel». Organisée en partenariat avec le ministère de la Culture, elle s’assigne pour objectif d’explorer l’histoire de cette région qui regorge d’événements fortement ancrés dans la mémoire de la société marocaine.

Abderrahim Ayad, président du Centre marocain d’information et de formation, a indiqué que les remparts et sites historiques dont regorge cette province, en font l’une des localités les plus anciennes dans la région de Marrakech. Toujours selon lui, l’élan culturel diversifié et riche de cette localité requiert davantage de préservation et de développement.

De son côté, le directeur de la Maison de la culture à Kelaât Sraghna, Abdelilah Namrouchi, a expliqué que la culture est un point de départ primordial pour le développement durable de cette région, notant que cette rencontre vise à jeter la lumière sur l’identité, le patrimoine et divers aspects de la culture locale, y compris le patrimoine immatériel des arts populaires. Il a de même donné un aperçu sur les origines des différentes troupes artistiques qui ont rythmé la province par leurs performances, notamment les grandes figures de l’art d’Al Aita, Al Haouzia, Laabat, Al Hadra ou encore Abidat Rma.

Les participants au colloque ont précisé que cette région a de tout temps constitué un carrefour entre les grandes villes, ce qui en a fait le berceau de diverses zawiyas religieuses, soulignant l’interaction de l’homme avec l’environnement au niveau de cette province et l’étendue de son influence sur le milieu naturel de l’est d’Al Haouz.

Ils ont, de même, considéré que la dimension religieuse a constamment fait partie intégrante de la vie des habitants de la région, jugeant nécessaire de s’orienter vers les zones entourant les grandes villes, pour mieux lire l’histoire, en raison de leur richesse en termes de données historiques et sociales.

Organisé en collaboration avec la délégation régionale du Haut Commissariat aux anciens combattants et anciens membres de l’Armée de libération et l’association Lueur d’espoir (Bassis Amal), ce colloque a été marqué par l’organisation d’une exposition-photos sur l’art équestre traditionnel Tabourida, en sus d’une exposition qui donne à voir et à apprécier des moments phares de la mémoire historique de la résistance et de la libération.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO