Maroc

Hyundai-Kia : Des tests de développement impensables

Dans son centre d’essais américain, le premier groupe automobile coréen soumet ses futurs modèles à des tests éprouvants sous des températures excessives et naturelles. Des supplices insoupçonnés à travers lesquels les automobiles coréennes confirment leur fiabilité à toute canicule et leur durabilité au fil des ans.

Située en Californie et plus précisément dans le vaste désert des Mojaves, la Vallée de la mort constitue, de par son climat subtropical et ses fortes chaleurs, une zone hostile à toute végétation. Ici, le mercure a déjà dépassé la barre des 56 °C, soit la température la plus forte jamais enregistrée sur terre ! Or, c’est précisément ce terrain de jeu, pour le moins suffocant, qu’a choisi le groupe Hyundai-Kia pour tester ses modèles lors de leur phase de développement. Objectifs : fiabiliser les systèmes de ventilation et de climatisation à toute épreuve (climatique), mais aussi éprouver volants, planches de bord, consoles centrales, coiffes de siège, blocs de phare, pare-chocs, calandre, balais d’essuie-glace et autres panneaux de carrosserie et organes entrant en exposition directe avec le soleil.

Un laboratoire à ciel ouvert
S’étendant sur une superficie totale de 17 km2 et ayant nécessité un investissement global de 50 millions de dollars, ce centre d’essais intègre 120 km de routes bitumées, des pistes tout-terrain, des bancs de freinage, des voies gravillonneuses, des revêtements à hautes vibrations ou encore des surfaces à différents dénivelés. L’ensemble compte très peu d’espaces couverts et s’entoure d’un anneau de vitesse de 10,3 km. Vu du ciel, il s’apparente à un gigantesque ovale renfermant un terrain aride parsemé de routes et pistes. C’est donc un véritable laboratoire à ciel ouvert dans lequel sont testés les automobiles de Hyundai et de Kia, mais pas seulement. Les ingénieurs du groupe coréen y ont installé des supports fixant ou renfermant les différents organes d’une voiture. Ceux qui sont creux sont métalliques et peuvent être recouverts d’un voile épais qui les transforme en étuves concentrant des chaleurs oscillant entre 90 et 110 °C !

Des tests de résistance à la chaleur et à l’usure
De ce fait, ces grands bacs jouent un rôle d’incubateurs pouvant accélérer le vieillissement d’un composant. À titre d’exemple, l’usage d’une coiffe de siège sur une durée théorique de 5 ans peut être jaugé en six mois. En fait, tous ses composants sont soumis à des chaleurs élevées du fait d’un soleil de plomb qui «cogne» le plus souvent 12 heures d’affilée et donc à de fortes radiations aux UV. Par ailleurs, les tests ne sont pas seulement statiques mais également dynamiques. Entre autres rudes essais effectués, celui consistant à exposer en plein soleil un SUV pendant une bonne heure, histoire de transformer son espace habitable en fournaise à plus de 50°C puis de le soumettre à une accélération continue de 100 km/h sur une distance de 27 km. Objectif : évaluer (ou améliorer) les performances de refroidissement de l’habitacle, tout en étudiant jusqu’à quel degré cette fonction (la climatisation) exerce des contraintes supplémentaires sur le moteur, qui a lui-même besoin de se refroidir dans de telles conditions. Toutes les données recueillies sont aussitôt recoupées et régulièrement transmises aux autres centres d’essais et de R&D du constructeur et notamment celui de la maison-mère, basé à Namyang en Corée du Sud. Dès lors, on comprend mieux comment la qualité est appréhendée par le groupe coréen dont les modèles sont non seulement assortis d’une garantie de 5 à 7 ans, mais brillent aussi dans les classements de fiabilité.  



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