Gaz naturel : Predator Oil & Gas accélère sa stratégie

Le Maroc suscite l’intérêt croissant des opérateurs étrangers. La société britannique Predator Oil & Gas a lancé une nouvelle phase de tests sur le puits MOU-3, dans la région de Guercif, avec l’ambition de démontrer la viabilité commerciale du réservoir «A Sand». Misant sur une stratégie pragmatique et une mise sur le marché accélérée du gaz onshore, le groupe espère transformer ce projet en levier de croissance.
À l’heure où le Maroc s’efforce de diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique, Predator Oil & Gas Holdings Plc entend capitaliser sur les potentialités du sous-sol marocain. L’entreprise a lancé cette semaine des opérations de test sans appareil de forage sur le puits MOU-3, situé dans la province de Guercif.
Ce test, d’une durée prévue de dix jours, vise à perforer et à évaluer le réservoir peu profond connu sous le nom de «A Sand». L’objectif affiché est de démontrer la productivité du gisement afin d’accélérer la mise sur le marché du gaz, dans un contexte de prix nationaux particulièrement attractifs et de conditions fiscales jugées favorables pour les investisseurs étrangers.
Une implantation stratégique et progressive
Présente au Maroc à travers une participation de 75 % dans le permis de Guercif, aux côtés de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Predator s’est engagée sur un horizon de neuf ans. Ce calendrier offre à Predator une fenêtre d’opportunité stratégique pour démontrer la viabilité commerciale de ses actifs marocains.
Contrairement aux projets offshore lourds et coûteux, l’entreprise mise sur une approche plus directe et pragmatique, axée sur le gaz onshore et la commercialisation rapide via le développement de solutions en GNC (gaz naturel comprimé). Au-delà de l’aspect technique, l’enjeu est aussi financier.
En cas de résultats concluants, la commercialisation rapide du gaz extrait de MOU-3 pourrait améliorer significativement les marges bénéficiaires de Predator, dont le modèle repose sur des projets à court ou moyen terme.
L’entreprise, également présente à Trinité-et-Tobago où elle exploite des champs pétroliers matures, trouve dans le Maroc un relais de croissance à fort potentiel, dans un environnement perçu comme stable, incitatif et ouvert aux capitaux internationaux. Si la phase de test en cours atteint ses objectifs, elle marquera une étape charnière pour Predator, qui pourrait ainsi renforcer son ancrage dans le paysage énergétique marocain, encore largement dépendant des importations.
M.O. / Les Inspirations ÉCO