Maroc

Axel d’Hauthuille : “Il y a encore beaucoup de potentiel à développer au Maroc”

Axel d’Hauthuille
Directeur général de Syngenta Maroc

Quelle est la valeur ajoutée de cette ferme expérimentale pour le secteur agricole au Maroc ?
La ferme expérimentale de Syngenta, à Ait Amira, a pour principal rôle de développer  certaines solutions innovantes du groupe aux conditions climatiques du Maroc.
Il va sans dire que ce site nous a permis de nous assurer que les solutions agricoles que nous avons développées vont fonctionner sous le climat marocain conformément aux cultures et aux variétés développées. Ce site fait partie de 116 autres fermes expérimentales dont dispose le groupe à l’échelle internationale.
Une partie est dédiée à notre activité au Maroc et un autre volet est consacré à la recherche fondamentale sur de nouvelles molécules, avec un positionnement global en matière de stratégie, qui concerne essentiellement la recherche & développement.

Comment se porte l’activité de Syngenta au Maroc ?
Le groupe est présent au Maroc depuis 45 ans. Notre croissance se poursuit dans le Royaume alors que, globalement, l’activité du groupe s’inscrit dans la même tendance au niveau mondial. Aujourd’hui, nous sommes satisfaits de notre présence au Maroc et nous suivons l’évolution de son agriculture qui s’est fortement développée grâce au Plan Maroc Vert et ensuite, à la Stratégie génération green.
On constate qu’il y a encore beaucoup de potentiel à développer au Maroc avec l’arrivée de nouvelles technologies afin d’accompagner les différents changements en matière d’usage de produits.

Le secteur agricole a été touché de plein fouet par plusieurs crises, sanitaire et logistique entre autres, avec une envolée de l’inflation. Comment votre groupe a-t-il réagi face à ce contexte ?
Le contexte de crise plane toujours sur le secteur agricole, avec les répercussions du Covid-19, l’augmentation des coûts de transport…
Actuellement, la crise continue à s’aggraver avec le conflit russo-ukrainien et la hausse du prix du gaz et des intrants… Je pense qu’on est toujours au milieu de la vague et qu’on n’en a pas encore atteint le pic. En tant que Syngenta, notre rôle est d’échanger et d’interagir avec l’ensemble des partenaires de la filière sur la nécessité et l’urgence de travailler sur l’augmentation de la production.
Aujourd’hui, on a peu de terres disponibles pour cultiver et nourrir les populations dans les deux années à venir. De ce fait, il y a une urgence à œuvrer pour répondre à la demande mondiale.

Quelle place occupe la R&D dans votre activité de production de semences et de protection des cultures ?
Chaque pays dispose d’un département dédié à la recherche et au développement. En matière d’investissement, les chiffres sont colossaux. Pour l’agriculture conventionnelle, on dépense l’équivalent de 2 milliards de dollars par an pour la recherche fondamentale, notamment celle relative aux nouvelles molécules. De plus, d’autres budgets sont dédiés au développement de semences et aux bio-solutions.
Actuellement, on s’oriente vers des solutions digitalisées offrant plus d’outils en faveur des producteurs afin qu’ils puissent monitorer leurs champs et activer l’utilisation des produits au moment adéquat pour pouvoir, à terme, en réduire la consommation et l’impact sur l’environnement.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO


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