Après le retrait américain de Syrie, la Russie vient combler le vide
Quelques jours après la décision américaine de se retirer de la Syrie, la Russie a commencé à déplacer ses forces vers des zones contrôlées par les forces de la coalition occidentale, ce qui a été considéré par les experts militaires comme une partie des arrangements visant à combler le vide laissé par Washington.
Un convoi militaire russe soutenu par des véhicules et des maisons mobiles est arrivé dans la campagne syrienne, en particulier dans la région de Zaza au sud-est du pays, dans un mouvement considéré comme un prélude à l’établissement d’une position ou d’une base militaire située à environ 50 kilomètres de la base al-Tanf, près des frontières irakienne et jordanienne. Contrôlée par l’Alliance internationale et ses alliés rebelles.
L’importance de la région tient à son emplacement directement entre le désert syrien et les villes de Qalamoun, à l’est du pays, ainsi qu’à sa proximité avec la route internationale reliant Damas à Bagdad.
Pour rappel, le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé mercredi dernier le retrait de ses 2 000 soldats américains de Syrie. Cette décision a été considérée comme une surprise et a suscité une controverse considérable, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des États-Unis.
À la suite du retrait prévu, le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a démissionné rendant plus claires les divisions au sein de l’administration américaine. Selon des rapports le retrait serait survenu suite à un appel téléphonique entre le président Trump et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.
Les membres républicains du Congrès ont critiqué la décision de retrait, affirmant que c’était une erreur stratégique, donnant la Syrie comme « cadeau aux Iraniens » et pouvant relancer l’organisation Daesh.