Comment Marouan Benabdallah a enchanté le public chinois
Le pianiste virtuose marocain, Marouan Benabdallah, a enchanté le public chinois par des compositions de musique classique arabe (Arabesque) et internationale uniques lors d’une soirée musicale tenue vendredi soir au théâtre « La Plantation » à Pékin.
Au début de cette soirée artistique, marquée par la présence de l’ambassadeur du Maroc en Chine, Aziz Mekouar et des diplomates, le pianiste marocain a surpris le public chinois en s’adressant à eux en mandarin, une langue qu’il avait appris en Hongrie, pays de sa mère qui l’a initié à l’amour de la musique.
En l’espace d’une heure et demie, le virtuose du piano a réussi à accrocher un public passionné de musique classique à travers son répertoire « arabesques » en alternant des morceaux de célèbres compositeurs comme le syrien Diae Soukari (1938-2010), le palestinien Salvador Arnita (1914-1985), le libanais zad Moultaqa, l’algérien Salim Dada et le marocain Nabil Benabdeljalil.
Benabdallah, 36 ans, a également enchanté le public par des œuvres d’artistes internationaux célèbres à l’instar du français Camille Saint-Saëns, le hongrois Franz Liszt, l’iranien Malik Aslanian et le turc Fadel Say, notamment « Rhapsodie hongroise » et « Laylat Al Qadr ».
Dans une déclaration à la MAP, Benabdallah a exprimé « sa joie de se produire de nouveau en Chine où il avait déjà participé à plusieurs spectacles ces dernières années », relevant que durant tous ses concerts, il a constaté une remarquable interaction des chinois, un public avide de musique classique et des arts.
Il a indiqué que malgré la différence des cultures et des langues et l’éloignement géographique, « la musique constitue un facteur important pour rapprocher les peuples car c’est une langue universelle ».
Il a fait savoir que sa volonté de faire connaître les compositeurs arabes de musique classique s’explique par les stéréotypes qui se sont répandus ces dernières années vis-à-vis des arabes, ce qui l’a poussé à mettre en avant les aspects lumineux de la culture arabe sur les scènes internationales.
A cet égard il a rappelé que depuis 2014 il a commencé à travailler sur le projet « Arabesque » pour répertorier les compositeurs de la musique classique dans le monde arabe et de faire connaître leurs travaux sur la scène internationale, ajoutant que jusqu’à maintenant il a pu répertorier 97 compositeurs des différents pays arabes.
Natif de Rabat en 1982, Marouan Benabdellah, qui a été initié au piano dès l’âge de 4 ans par sa mère, a quitté le Maroc à 13 ans pour poursuivre ses études musicales en Hongrie au Conservatoire Béla Bartók puis à l’Académie Franz Liszt de Budapest.
Marouan Benabdellah, qui a suivi une formation musicale académique, avait aussi bénéficié des précieux conseils du célèbre pianiste et professeur Ferenc Rados.
Il a reçu son premier prix en 2007 avant de se voir décerné quatre autres distinction (musique de chambre, solfège, harmonie, pédagogie). Il a remporté de nombreux concours internationaux dont le premier prix du concours international d’Andorre et le premier prix du concours national « Andor Foldes » à Budapest.