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Spécial Agadir. Ressources humaines. L’OFPPT assure les besoins en formation

Le rapprochement en matière de besoins RH et offre de formation a été confié à l’OFPPT, dans le cadre de la convention d’accompagnement des besoins en formation des ressources humaines qui devra également faire l’objet d’une évaluation, au regard des actions tracées pour la période 2018-2020.

Trois années après le lancement de la déclinaison régionale du Plan d’accélération industrielle (PAI), au niveau de la Région Souss-Massa, la création d’emploi reste l’indicateur majeur dans l’implantation de cette déclinaison. Cette démarche industrielle, rappelons-le, est fondée sur la consolidation de trois secteurs industriels historiques au niveau de la région, à savoir, la construction navale, l’agro-industrie et la chimie, mais aussi sur le lancement de cinq secteurs émergents, leviers d’accélération industrielle, en l’occurrence l’automobile, le cuir, les matériaux de construction, la plasturgie et l’offshoring.

Le projet industriel de Souss-Massa porte l’ambition de créer 24.000 nouveaux emplois à terme, en partenariat avec les fédérations professionnelles. C’est pourquoi, le rôle de l’OFPPT demeure central dans la mise à disposition des ressources humaines nécessaires aux futurs investisseurs dans les différentes zones industrielles.

L’OFPPT s’est déjà engagé à soutenir la dynamique du PAI à travers le développement d’écosystèmes visant la création de 19.000 emplois, dans le cadre de la convention d’accompagnement des besoins en formation des ressources humaines conclue le 28 janvier 2018, pour la période 2018-2020, avec l’ensemble des fédérations et associations signataires. Il s’agit de l’industrie navale, de l’automobile, du cuir, de l’industrie chimique, de la plasturgie, des matériaux de construction et de l’offshoring, alors que les 5.100 emplois restants seront créés par l’agroalimentaire.

Un plan d’action d’accompagnement depuis juillet 2018, un plan d’action d’accompagnement du projet industriel Souss-Massa a été élaboré. Il doit accompagner les besoins en formation exprimés par les industriels à travers son offre de formation dans la région, en fonction de la croissance progressive desdits écosystèmes, mais aussi adapter le cadre de formation pour répondre aux besoins en compétence.

À l’instar de la déclinaison régionale du PAI, notamment le volet industriel, la convention d’accompagnement des besoins en formation des ressources humaines devra également faire l’objet d’une évaluation des actions relatives au développement de l’offre de formation pour la période 2018-2020.

Les demandes en cours de traitement pour l’automobile, 10.000 emplois devront être créés par l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (AMICA) à travers le lancement de projets d’investissement, notamment dans les activités de câblage, coiffes automobiles, injection plastique et fabrication de pièces de rechange.

En ce qui concerne l’écosystème de l’industrie du cuir, il permettra la création de 2.000 emplois au niveau de la région à travers le lancement de cinq projets d’investissement dans l’écosystème chaussures. Pour ce qui est de l’agro-industrie, la convention pour la déclinaison de la stratégie de développement des industries agroalimentaires au niveau de la Région porte sur la création de 5.100 emplois liés à une quarantaine de projets d’investissements correspondant à un montant d’investissement global de 1,5 MMDH, notamment à travers la valorisation des fruits et légumes frais, la transformation des fruits et légumes, l’industrie laitière et celle des viandes. Au sein de l’Agropole, l’Institut agroalimentaire est en cours de réalisation pour accompagner les besoins des investisseurs.

Par ailleurs, pour l’industrie navale, la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME) s’est engagée à créer 1.000 emplois au niveau de la Région Souss-Massa à travers des projets d’investissement lancés dans les activités de construction et de réparation navale. La Fédération de la chimie et de la parachimie (FCP) s’est engagée, quant à elle, à créer 500 emplois à travers le lancement de projets d’investissement dans le cadre des écosystèmes de la chimie organique et de la chimie verte.

Les autres écosystèmes restants, notamment, les matériaux de construction, la plasturgie et l’offshoring généreront 5.500 postes.

La Cité des métiers réalisée à 60%
La Cité des métiers et des compétences (CMC) d’Agadir est l’un des premiers projets lancés dans le cadre de la mise en œuvre du programme des CMC, mobilisant un budget global de 3,6 MMDH pour la réalisation de 12 CMC à travers le royaume. Actuellement, l’avancement du chantier de la CMC d’Agadir est estimé à 60%.

Le coup d’envoi des travaux a été donné lors de la visite royale effectuée en février 2020, à Agadir. La Cité des métiers et des compétences occupe un terrain de 15 hectares, dont 5 hectares réservés pour une extension future, avec une enveloppe budgétaire globale de 430 MDH. Cette cité qui devrait être opérationnelle lors de la rentrée 2021 a été conçue pour accueillir 3.000 stagiaires en formation chaque année, avec une maison des stagiaires d’une capacité de 400 lits et couverts.

L’offre de formation, qui sera dispensée par la Cité des métiers et des compétences Souss-Massa, concernera 10 secteurs de métiers et se déclinera en 88 filières de formation, dont 80% diplomantes (Ouvrier qualifié, Technicien et Technicien spécialisé) et 20% qualifiantes, de courte durée, permettant l’obtention d’un certificat de formation. L’offre de formation, tournée vers les nouveaux métiers, comporte 60% de filières nouvelles et 40% de filières restructurées. Les principales familles de métiers retenues concernent les secteurs de l’industrie, de l’offshoring, de la gestion et commerce, du tourisme et hôtellerie, en plus du BTP. Il est également question des secteurs de la santé, de l’agriculture, de la pêche, de l’agro-industrie et de l’artisanat.

Un centre dédié à l’ingénierie automobile pour sa part, le groupe d’ingénierie français Segula Technologies a déjà ouvert un centre d’excellence qui a pour vocation de répondre aux besoins croissants du marché automobile local.

À travers ce lancement, le groupe est en mesure d’accompagner ses clients, notamment les constructeurs et équipementiers dont l’implantation est prévue à Agadir dans le cadre de la déclinaison régionale du PAI. Afin de recruter les meilleurs talents, Segula Technologies a d’ores et déjà signé des partenariats avec deux écoles d’ingénieurs présentes localement, l’École nationale des sciences appliquées (ENSA) et l’École polytechnique d’Agadir.

En plus du contingent de 300 personnes annoncé en 2020, le centre devrait employer 2.000 personnes à l’horizon 2025 conformément à la convention d’appui à l’emploi déjà validée par les membres du Conseil régional Souss-Massa lors de la session de mars 2019. Le centre, situé au quartier Founty, a une superficie de 1.500 mètres carrés et peut accueillir jusqu’à 300 personnes. 



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