Marché boursier : la prime de risque progresse
C’est une nouvelle mise à jour de la prime de risque, qui a récemment été faite par les analystes de BMCE Capital global reasearch (BKGR), atteignant ainsi 8,1%, en légère progression de 0,2 point de base comparativement à la dernière PRA publiée il y a quelques mois.
La prime de risque du marché boursier connaît une légère hausse. C’est ce que confirment les analystes de BMCE Capital global reasearch (BKGR) dans son récent Flash Strategy. Ainsi, la prime de risque a été revue à la hausse de 0,2 point de base, par rapport à la dernière actualisation de BKGR, et atteint ainsi les 8,1% au premier semestre de l’année en cours.
Il est noté dans ce sens qu’après un début d’année bien orienté, le MASI s’est engagé dans un trend baissier, compte tenu de la décélération attendue de l’économie globale et de l’inquiétude suscitée par le déclenchement du conflit russo-ukrainien. Par branche d’activité, la prime de risque action ressort à 8,5% pour les industries, 7,3% pour les financières et les assurances.
En effet, les analystes de BKGR expliquent que la hausse de la prime proactive est due à «l’orientation baissière qu’emprunte le marché depuis la mi-février suite au déclenchement du conflit en cours en Europe. «Ce dernier a en effet poussé vers une hausse du Spread entre le cours actuel et nos cours cibles non encore ajustés à la nouvelle donne», note-t-on auprès de BKGR.
En tout cas, les analystes affirment que, dans ces conditions, l’arbitrage demeure favorable au Marché actions avec un Spread BDT 10 ans contre D/Y 2022 de 70 points de base. Toutefois, ce différenciel, assure BKGR, «pourrait se resserrer dans les mois à venir, en raison d’une hausse attendue des taux primaires, et ce, dès le deuxième semestre de l’année en cours». Se basant sur des méthodes basées sur les perspectives futurs, les analystes de BKGR ont conclu sur une légère hausse de la prime de risque.
Cette situation illustre une augmentation attendue de la volatilité, compte tenu de nombreux défis auxquels doit faire face l’économie nationale et, de ce fait, les entreprises cotées durant l’année à venir. Notons que le sondage effectué par les analystes de BKGR, auprès des investisseurs institutionnels, corrobore le constat émis par ces derniers.
Rappelons que l’échantillon de BKGR est composé d’OPCVM, assurances et caisse de retraite. En équipondérant les primes de risque collectés auprès de chaque répondant, la prime de risque ressort à 6,3%, en régression de 0,7 point comparativement à la mise à jour effectuée par BKGR au deuxième semestre 2021. En tout cas, cette baisse de la prime de risque «reflète le raffermissement de la confiance des investisseurs vis-à-vis du marché financier, et ce, en dépit des effets de la crise russo-ukrainienne».
Par ailleurs, le sondage de BKGR laisse ressortir les attentes des investisseurs en 2022. En effet, ces derniers prévoient une croissance en progression de 1,9%, contre 0,7%, selon les prévisions de Bank Al Maghrib, et 1,8% pour le scénario central de BKGR.
Pour ce qui est des performances du Masi, elle avoisinerait une hausse de 3%. La capacité bénéficiaire en 2022 des sociétés cotées, quant à elle, assurerait une hausse de l’ordre de 5%, contre les 11% prévus par BKGR et non encore actualisés.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO